Quant l’UE décide de durcir les conditions d’entrée sur son espace, même les animaux en ont pour leur dose ! Joy Gartner, de son vrai nom Josef Gartner, est dresseur d’éléphants, un artiste de cirque. Sa passion, sa vie, «c’est les éléphants», sans lesquels, il n'est «rien», confie-t-il à l'AFP. Mais voilà qu’il est bloqué à Casablanca depuis des mois avec ses quatre pachydermes. Il veut rejoindre avec eux son Montauban natal (sud de la France), mais ça coince ! N’avait-il plus les moyens du transport ? Si. Les éléphants seraient-ils tombés malades ? Non. Mais ce sont plutôt les lois de l’Union européenne qui sont passées par là !
En effet, une directive européenne empêche l’entrée dans l’espace de l’Union européenne, d’animaux sauvages en provenance d’Afrique. Et malgré son statut avancé, le Maroc reste bien africain. Donc, les animaux de Joy Gartner qui se trouvent au Maroc sont désormais considérés comme africains. Et là, pas de visa ! Faisant dire à Joy que l’UE les prend «en otage» dans cet imbroglio administratif. Car même s’ils ont été naturalisés au Maroc, les quatre animaux sont effectivement… européens.
Des éléphants africains?
Ils étaient français plus précisément jusqu’en 2005, lorsque Joy, fils d’un père dresseur d’éléphants (mort en exerçant ce métier) partit avec ses animaux vers la Roumanie où il a travaillé dans un cirque. Il décide par la suite de faire une tournée qui le conduit en Tunisie avant d’atterrir au Maroc. Jusque là, tout se passait plutôt pas mal. Mais, c’est une fois le retour au bercail entamé que les portes de l’Europe se sont fermées pour ses animaux.
Au secours de Joy !
Depuis, il est bloqué dans le Royaume. Le temps passe vite mais pour lui, ça devient intenable. Ça fait déjà des mois qu’il est coincé dans la capitale économique du Royaume. Il est à bout. Joy dit avoir contracté une dette de 120 000 euros (plus de 1 200 000 dirhams) pour nourrir ses quatre compagnons d’infortune (les éléphants). Aujourd’hui, il n’a plus rien pour le faire. Et des solutions, il semble n’en avoir aucune. A part celle-ci, extrême : «On va être obligés de les endormir. Je n'ai plus d'autres possibilités». Au secours de Joy s’il vous plait ! Ses compagnons risquent de ne jamais se réveiller.