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Grand Angle

Etudes du CCME sur les MRE d'Espagne et de France

Les problèmes rencontrés par les MRE sont aussi divers que les lieux où ils se sont installés. Pour tenter de les répertorier, le CCME a publié trois études sur la situation sociale des MRE d'Espagne et de France mais aussi des problèmes adminsitratifs qu'ils rencontrent. Résumé des études.

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Port de Tarifa (illustration)
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Le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger s’est penché sur la situation des MRE en Espagne et de France. L’instance représentative des émigrés marocains a dévoilé hier au cours d’une conférence à Rabat, 3 études sur la situation sociale des MRE des Baléares, d’Espagne et de France, rapporte la MAP.

Les études ont été réalisées par des experts marocains, espagnols et français. Elles s’intéressent particulièrement à la protection sociale des MRE dans les pays d’accueil.

France : MRE en manque de protection sociale

La 1ère étude intitulée «la protection sociale des immigrés marocains - cas de la France» explique que la protection sociale des MRE est régie par une convention franco-marocaine signée en 2007. Mais les «dispositions de cette convention sont en grande partie au profit du côté français», relève l’étude reprise par l’Economiste dans sa livraison du jour. De plus la commission mixte chargée du suivi de l’application de la convention ne s’est pas réunie depuis 2012. Les rédacteurs de l’étude pointent également que «le champ d’application de cette convention ne se limite qu’à la sécurité sociale. Les questions touchant plus largement la protection sociale des Marocains en France devraient être inventoriées et faire l’objet de discussions», notent les rédacteurs de l’étude.

Espagne : crise et difficultés de renouvellement de séjour

Sur le cas de l’Espagne, la crise socio-économique a entraîné une dégradation du marché du travail qui touche directement les MRE. L’étude a souligné le caractère complexe du système de protection sociale espagnol et a tenté de voir les mécanismes pour assouplir la législation afin de protéger la régularité des travailleurs marocains. Sur ce point justement, les MRE en Espagne font face à des difficultés pour le renouvellement de leur séjour. «Ils doivent justifier de 6 mois de travail durant les 2 dernières années. Une grande partie des Marocains ne remplissent pas cette condition. Ils ont le choix entre la clandestinité et le retour au pays», souligne l’étude. Au-delà des 6 mois de rigueur, le renouvellement de la résidence est refusé ce qui pousse les MRE dans un ballet incessant d’aller-retour enter l’Espagne et le Maroc.

L’Espagne a épargné les ressortissants de certains pays, notamment d’Amérique latine de cette condition. Le Maroc aurait pu également faire des démarches dans ce sens sur la base des fortes relations liant les deux Etats», proposent les rédacteurs.

Baléares : Les Marocains, première communauté étrangère

L’étude portant sur cet archipel espagnol est destinée à des fins statistiques et analytiques. Ils sont environ 25.000 Marocains à vivre aux Baléares devant les Allemands (23.000) et les Britanniques (19.000 à peu près). Malgré cette importance, la communauté marocaine dans l’archipel espagnol «continue de vivre des problèmes qui empêchent sa pleine intégration sociale, notamment en termes d’égalité des droits», comme l’étude le souligne avec le caractère saisonnier des emplois dans l’archipel.

Par ailleurs, la communauté marocaine est exposée aux risques de radicalisation religieuse. L’étude du CCME recense 400 imams dans l’archipel qui sont sans encadrement.

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