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Grand Angle

Maroc : Des militaires sauvent le trafic ferroviaire de la grève générale

La grève générale d’aujourd’hui ne devrait pas perturber l’activité des trains de l’ONCF. Des membres des FAR prennent la relève des conducteurs grévistes. Un recours qui remonte aux années 70 et qui bénéficie de l'appui des syndicats.

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A l’appel de quatre centrales syndicales (UMT, CDT, UGTM et FDT), le Maroc connait ce mercredi une grève générale de 24 heures dans la fonction publique, les collectivités locales et le privé. C'est la deuxième du genre en l’espace de presque trois mois. Contrairement à celle du 10 décembre, la mobilisation d’aujourd’hui connait l’adhésion des professionnels du transport. A Casablanca, l’activité était perturbée, notamment le matin, en raison de la participation au débrayage de salariés des sociétés de bus, de la société du tramway et de taxis.

En revanche, le trafic ferroviaire reste normal et échappe à la paralysie que connaissent dans pareilles circonstances des administrations publiques. Le secteur est tellement sensible que l’Etat a depuis longtemps pris ses précautions en ayant recours à des membres des FAR pour conduire les trains.

Une solution qui remonte à 1972 en plein années de plomb. A l’issue d’une grève des cheminots de plus de trois semaines, l’Etat avait ordonné à des militaires de prendre la place des agents grévistes. Cela avait permis d’assurer le transport des passagers et surtout le fret des marchandises, notamment des phosphates.

Recours aux militaires validés par les syndicats

Néanmoins, ce renfort ne peut remplir pleinement ses objectifs sans une sollicitude des deux syndicats majoritaires à l’ONCF, à savoir l’UMT et la CDT. Compte tenu de l’importance des activités des trains pour l’économie du pays, ces derniers autorisent leurs militants opérant dans le contrôle du trafic et des installations de sécurité, le maintien des machines et dans la vente des billets à appuyer les militaires dans l’accomplissement de leur mission. Une entente cordiale qui explique, en partie, les nombreux avantages sociaux dont bénéficient les salariés de l’ONCF par rapport aux agents de la fonction publique et les collectivités locales.

Durant les années 70 et 80, le recours aux militaires se pratiquait également à l’occasion de grèves des conducteurs des bus. A l’époque, le secteur était fermé aux investissements du privé.

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