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Grand Angle

Maroc : Benkirane demande au PJD de ne pas répliquer aux attaques de Mezouar

Depuis deux mois, le PJD est la cible d’attaques en règle de la part du RNI. Après les propos de Rachid Talbi Alami, Salaheddine Mezouar a laissé de côté son langage diplomatique et s’est lancé dans une diatribe contre Benkirane et son parti.

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Alors que l’Exécutif aborde la dernière ligne droite de son mandat, Abdelilah Benkirane essaie d’éviter toute escalade avec le RNI, son «allié» de circonstance. Le chef du gouvernement a donné des instructions aux membres du secrétariat général du PJD pour ne pas répondre aux «attaques» lancées par Salaheddine Mezouar ce matin, indique le site Alyaoum 24, très proche des islamistes.

A l’occasion d’une réunion interne de son  parti à Skhirate, le président de la Colombe a tiré à boulets rouges sur le PJD. Cette attaque est sans précédent depuis que les deux ennemis «s’étaient réconciliés» en octobre 2013 pour former le gouvernement Benkirane II.

Laissant de côté le langage diplomatique, Mezouar a fustigé la volonté du PJD et de son secrétaire général de dicter leurs choix au RNI à l’occasion de la formation des bureaux des conseils communaux et régionaux. Le chef de la Colombe a ainsi défendu ses alliances avec le PAM.

L’alliance de circonstance est sur le point de prendre fin

Ne faisant pas dans la dentelle, Mezouar a accusé ouvertement la direction de la Lampe de vouloir imposer sa tutelle sur le RNI et porter un coup fatal à son «indépendance». «Nous étions surpris, à l’instar des politiques, par un discours violent et immoral et non-civilisé qui nous cible et (…) qui nous présente en tant que traitres», a lancé le leader du RNI.

Le ministre des Affaires étrangères a mis en garde contre la prolifération inquiétante de ce discours qui scinde les acteurs politiques en deux : «des alliés et des ennemies. Ce qui conduit inexorablement à la fitna», a-t-il martelé. Au passage, il s’est même permis le luxe de donner des leçons aux islamistes en les rappelant que la démocratie rassemble et ne divise pas.

C’est la deuxième attaque en règle de la part d’un haut responsable au RNI contre le PJD en l’espace de deux mois. La première fut l’œuvre de Rachid Talbi Alami, président de la Chambre des représentants,  le 19 décembre 2015, à l’occasion d’une réunion avec les élus communaux de la Colombe. Mezouar se devait de riposter et ne pas laisser son concurrent immédiat au sein du parti prendre du galon. Ce message à qui de droit pour montrer qu’il est toujours l’homme de la situation capable de maintenir ses engagements.

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