Devant les parlementaires, la commission a voulu apporter des réponses aux multiples interrogations qui entouraient ces évènements qui s’étaient déroulés le 8 novembre dernier dans la ville de Laayoune. D’emblée, ce rapport a passé au crible la chronologie des évènements qui se sont produits à Laâyoune non sans déceler certains paradoxes selon la Map. A en croire la commission : «Les autorités marocaines "n'ont pas utilisé les armes à feu" lors des événements survenus après le démantèlement le 8 novembre du camp Gdeim Izik près de Laâyoune». Et les 13 députés de poursuivre : «Le nombre de morts lors de ces événements correspond au bilan qui avait été annoncé officiellement [13 morts dont 11 policiers, ndlr] et il n'y pas eu recours aux armes à feu».
Toujours au chapitre des révélations, le document nous renseigne que «quelques 185 personnes ont été arrêtées, et 19 parmi eux seront poursuivies devant un tribunal militaire». Ce groupe de parlementaires dont quatre sont issus de l’opposition et qui a procédé à de longues séances de consultation au cours desquelles 122 témoins ont été entendus, n’a pas non plus ménagé le Polisario. Pour ces députés, l’implication du mouvement séparatiste ne souffre d’aucune contestation : « Les revendications pacifiques et légitimes des habitants de Laâyoune ont été instrumentalisées par des terroristes et des repris de justice d'obédience séparatiste dans le cadre d'un plan visant à porter atteinte à la stabilité et à l'unité du Maroc." martèlent-ils.
L’attitude des responsables locaux de Laâyoune a été aussi exposée sous les feux de la rampe de la commission parlementaire. Cette dernière reproche aux responsables de la province leur gestion des évènements non sans déplorer « la tension entre les élus et le wali".
Ce rapport qui contient en outre des recommandations émises par les membres de la commission, devrait être débattu ce jeudi à la Chambre des Représentants.