Malgré le décès de l’étudiant Omar Khalek suite aux violents affrontements entre des amazighs et des sahraouis sympathisants du Polisario, le gouvernement marocain refuse toujours d’admettre l’existence d’une profonde crise entre les deux factions estudiantines. Le ministre de l’Enseignement supérieur, Lahcen Daoudi, préfère même parler d’incidents survenus à l’extérieur de l’université Cadi Ayyad à Marrakech. Cette fuite en avant est dénoncée par le Centre justice et développement des droits de l’Homme, basé en Egypte.
L’ONG exhorte l’exécutif à agir vite contre la propagation des «flammes» dans les autres établissements universitaires du pays. Le Centre, créé en 2008, a mis en garde contre l'imminence d'une «fitna» (désordre) qui serait alimentée par des parties répondant à des agendas extérieurs et viserait la déstabilisation du royaume et ce en attisant les braises de la haine entre arabes et amazighs.
La main d’Israël
Le Centre des droits de l’Homme croit que les factions berbérophones sont infiltrées par les Israéliens. «Des étudiants amazighs suivent des stages de formations aux actes de militantismes dans les universités de Tel-Aviv (…) Des organisations israéliennes en Europe accueillent un nombre important d’activistes amazighs» pour le même objectif, ajoute le Centre. Ce dernier d'expliquer dans un communiqué, que les Kurdes bénéficient également des mêmes cessions de formations que les Marocains.
En vue de déjouer ces plans, le Centre invite le gouvernement Benkirane à accélérer le cours de l’enquête du meurtre d’Omar Khalek et de présenter dans les plus brefs délais les suspects devant la justice. Ce qui est loin d’être une sinécure. Et pour cause, avant même que le procès des présumés meurtriers ne s’ouvre, la propagande des séparatistes évoque déjà à une «conspiration orchestrée par le Makhzen». Cette sortie médiatique étant destinée à faire pression sur les autorités marocaines.
Les associations amazighes usent également du même stratagème. Dimanche 31 janvier à l’occasion d’un sit-in tenu devant le parlement, elles accusaient le gouvernement de «couvrir» les dépassements des sahraouis dans les universités. Force est de constater que sur ce dossier, l'actuel pouvoir marocain est pris entre le marteau et l’enclume.