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Grand Angle

Sucre, pancréas et diabète : le trio inséparable

Permettez moi de vous présenter aujourd’hui Mr pancréas, un employé exemplaire puisqu’il œuvre assidûment depuis votre naissance (voire même avant), est souvent sollicité à toute heure du jour voire de la nuit (durant la période ramadanesque par exemple) par des arrivées de douceurs en tout genre, qu’il doit gérer de toute urgence en vue de conserver une glycémie constante.
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Comment réagiriez-vous dans une situation analogue ? Au départ, vous allez très certainement vous démener pour prouver à votre employeur que vous êtes motivé(e) et efficace mais au bout d’un moment, la fatigue va s’installer, vous allez être débordé(e) et la productivité s’en trouvera certainement altérée. Il se peut même que vous déposiez plainte pour non-conformité aux 35 heures hebdomadaires initialement signées !

La métaphore est quelque peu kitch, je l’avoue, mais cette image permet de prendre conscience de l’étendue du travail que nous imposons quotidiennement à notre pauvre pancréas pouvant conduire à l’apparition éventuelle d’un diabète gras (non insulino-dépendant) ou d’un diabète maigre (dit-insulino-dépendant et dont les causes sont plus probablement d’ordre lésionnel voire génétique) ou encore d’un diabète gestationnel (plus en lien avec la grossesse)...

Alors comme tout employé soucieux du bien-être de ses employés (si si ça existe ), votre cher et tendre organisme (la plus belle entreprise qui soit) préconise à son pancréas adoré de (d’) :

- s’alimenter de manière équilibrée, à savoir éviter :

- les aliments à haut index glycémique, comme : miel, fruits secs, fruits (surtout la banane et le raisin) et jus de fruits non naturels, carotte, betterave, pain blanc, pomme de terre au four, purée de pomme de terre, céréales raffinées, pop corn, corn flakes, gâteaux, pâtisseries, barres chocolatées (sauf le chocolat noir > 60% de cacao dont l’index glycémique est bas), biscuits, confitures, pâtes blanches…

- les excitants : thé, café, chocolat, alcool, tabac…,

- les sodas, même les zéros qui font fureur actuellement : comme la nature a horreur du vide, si le sucre est retiré, par quoi le remplacent-ils ? A méditer…

- les graisses saturées : chips, viandes rouges, cacahuètes, crèmes fraîches, glaces…en effet, les excès de graisses se déposent autour des cellules et empêchent ainsi le glucose d’y pénétrer, ce qui augmente la glycémie car le sucre reste dans le sang

- le grignotage : cela épuise le pancréas à terme car il est obligé de produire de l’insuline (hormone sécrétée par le pancréas pour transporter le carburant « glucose » du sang vers les cellules)

- le surpoids et l’obésité : pour les mêmes raisons que les graisses saturées

Pensez à manger lentement, dans le calme et en insalivant bien vos aliments. Consommez également des aliments contenant des fibres (haricots verts, rouges, lentilles, pois chiches, légumes, les noix, les fruits ….), et mettez quotidiennement dans vos assiettes de l’ail, de l’oignon, du cresson, des choux, de la laitue, des brocolis…

- se demander pourquoi y’a-t-il tant d’attirance vers les aliments sucrés et gras ? Est ce un moyen de combler un manquer, de gérer un stress quelconque ou une mauvaise habitude alimentaire ?

- avoir une activité physique régulière, particulièrement la marche et le jogging ainsi que l’utilisation de poids légers, ce qui contribuerait à améliorer les réactions de l’organisme face à l’insuline

- avoir recours si nécessaire à des plantes hypoglycémiantes comme : la bardane, le noyer, la bugle rampante, les baies de genièvre, l’ortie piquante, le mûrier noir ou encore le fenugrec. Par ailleurs, des études cliniques récentes ont montré l’efficacité du Gymnema sylvestris dans le métabolisme du sucre. Cette plante semblerait inhiber les envies de sucreries. Elle est utilisée en complément des traitements classiques du diabète, de même que le chrome.

- faire des cures d’oligo-éléments spécifiques, jouant un rôle dans la régulation de la glycémie, tels : le chrome ou le vanadium. Demandez conseil à votre médecin, pharmacien ou naturopathe.

- consulter votre médecin traitant pour un suivi et un bilan éventuel, surtout s’il y’a un terrain diabétique familial. C’est une prédisposition non une fatalité et comme le dit l’adage : « mieux vaut prévenir que guérir ».

Mais rassurez-vous, l’industrie agro-alimentaire et les magasins diététiques proposent tout de même des produits à base de xylitol et de sorbitol (deux sucres tolérés par le diabétique) et les avancées scientifiques ne cessent de proposer des solutions pour que la médication des diabétiques insulinodépendants soit la moins contraignante possible.

Ceci étant, à la place du trio « sucre, pancréas, diabète », songez plutôt à « frugalité, prévention et bien-être ».

Salma SENTISSI
Naturopathe - Casablanca
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