C’est avec fierté que Renault a annoncé cette semaine les chiffres de son activité au Maroc en 2015 qui ont connu une hausse de la production de 26%, soit 288 053 voitures. Une production répartie entre ses deux usines à raison de 80% pour Renault Tanger et le reste pour la Somaca à Casablanca.
Le dixième des voitures produites par le groupe français a été écoulé sur le marché intérieur, tandis que 89% de ces véhicules ont été exportés. Ainsi cette année, les exportations ont augmenté de 26% uniquement chez Renault. A noter que l'usine tangéroise exporte 94% de sa production contre 68% pour le site casablancais.
Pour l’ensemble du secteur, l’Office des changes, dans ses données préliminaires des échanges extérieurs, annonçait récemment un chiffre d’affaires à l’export de 48,7 milliards de dirhams en 2015, en hausse de plus de 20,9%. Et ces ventes à l'étranger concernent à 51% la construction et à 40,9% de câblage. L'automobile représente ainsi 22,7% des exportations du Maroc et s’érige en locomotive devant les phosphates et dérivées, l’agriculture et agro-alimentaire ainsi que le textile et Cuir.
Avenir prometteur
A priori, le secteur, un des métiers mondiaux du Maroc, devrait s’inscrire dans cette croissance permanente. D’ailleurs dans un rapport d’étude publié en mars 2015, le ministère de l’Economie et des Finances démontrait encore comment l’automobile marocaine évolue «vers un meilleur positionnement dans la chaîne de valeur mondiale».
Déjà, l’usine de Tanger améliore année après année sa production dont le potentiel est de 340 000 unités avec une rotation de ses effectifs en 2x8 et peut aller jusqu’à 400 000 véhicules grâce au système en 3x8 instauré en 2015.
Avec l’arrivée de PSA au Maroc et l’ouverture de son usine de Kenitra prévue en 2019, le secteur devrait connaître encore davantage de croissance. En effet, l’unité démarrera avec une production de 90 000 unités par an et devrait très vite passer à 200 000 unités produites. A cela, il faut rajouter tous les équipementiers automobiles qui continuent de s’installer au Maroc comme le français Acome qui ouvrira prochainement à Tanger une usine de câblage.
Des projections prometteuses qui poussent le ministre de l’Industrie, Moulay Hafid Elalamy, à prévoir un chiffre d’affaires annuel de 100 milliards de dirhams (10 milliards de dollars) pour le secteur de l’automobile à partir de 2020.