Plusieurs ONG de défense des droits de l'Homme ont signé un appel en direction des autorités marocaines pour réclamer l'abandon définitif de toutes les charges contre le rédacteur en chef du site Lakome2, Ali Anouzla, peut-on lire sur le site de Reporters Sans Frontières (RSF).
Selon les signataires de l'appel, même libéré, Ali Anouzla encoure toujours une peine de 10 à 30 ans de prison pour les mêmes charges. Aussi les ONG signataires se disent dans leur appel «consternées par l'éventualité de voir encore une fois Ali Anouzla devant un tribunal pour se défendre contre les mêmes allégations, sans fondement et non étayées dont l'accuse les autorités marocaines depuis plus de deux ans».
Et les signataires de l'appel d'ajouter : «Nous répétons haut et fort que ces accusations restent infondées en vertu du droit international et constituent une violation de sa liberté d'expression et de son droit à informer le public». Les ONG demandent donc «aux autorités marocaines une fois pour toutes d'abandonner les accusations portées contre Ali Anouzla et de lui laisser la liberté de pratiquer un journalisme indépendant et sans entrave.»
Pour rappel, Ali Anouzla avait été arrêté en 2013 pour «incitation à l'exécution d'actes terroristes» après avoir repris dans un article un lien d'El Pais contenant une vidéo d'Al Qaida au Maghreb islamique (AQMI). Le journaliste et rédacteur en chef de Lakome avait été ensuite libéré sous caution mais son site est resté bloqué. Le journaliste a lancé en août dernier, Lakome2, une autre version de son ancien site.
Il avait été convoqué à la fin du mois de novembre pour être interrogé sur les mêmes charges. C'est l'abandon définitif de ces charges que réclament les ONG signataires de l'appel.