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Grand Angle

Italie : Les Marocains, immigrés les plus touchés par le chômage entre 2008 et 2014

Les statistiques officielles de l’intégration des migrants sur le marché du travail en Italie viennent d’être publiées. Désormais première communauté étrangère hors UE, les Marocains ont été les plus touchés par le chômage depuis la crise de 2008. Plusieurs raisons l’expliquent. Détails.

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De manière générale, les immigrés en Italie ont été les plus touchés par les effets de la crise de 2008 à 2014, avec un taux de chômage (6,3%) deux fois plus élevé que celui des Italiens (3%). Mais les Marocains ont été les plus exposés, selon le rapport d’analyses de l’institut national des statistiques (ISTAT) publié hier, lundi 28 décembre.

Principalement employés dans l'industrie hors construction et dans le commerce, les Marocains résidant en Italie ont vu leur taux d’emploi chuter de plus 17 points au cours de ces sept dernières années, selon la même source. Une situation qui plonge la communauté dans une situation très difficile, car comme l’indique l’étude, 74,5% des hommes marocains qui immigrent vers l’Italie le font pour le travail. Ils sont en effet à la recherche de meilleurs revenus, afin d’améliorer leurs conditions de vie.

Langue, non-reconnaissance des diplômes..., Les freins

Dans la grande aventure de la recherche d’un emploi, la tâche est rendue rude pour les immigrés marocains en raison de plusieurs facteurs. Celui invoqué en premier est : la langue. Et le problème est beaucoup plus fréquent chez les hommes, selon l’étude.

En outre, la non-reconnaissance des diplômes obtenus à l’étranger, notamment dans le pays d’origine, est également un frein majeur à l’emploi des Marocains en Italie. Du coup, les gens trouvent difficilement un emploi à la hauteur de leur niveau d’études et son obligés de se rabattre dans des emplois de techniciens et autres.

Par ailleurs, le rapport évoque également la culture et même la religion d’origine comme étant parfois un frein à l’intégration de ces migrants sur le marché du travail italien. Le document ne fait pas particulièrement état de l’islamophobie, mais c’est un fait qui a été observé dans de nombreux pays de l’Union européenne (UE) ces dernières années, notamment en France où certains CV étaient immédiatement mis de côté dans les entreprises en raison du patronyme du demandeur d’emploi, lequel informait généralement sur ses origines culturelles et son appartenance religieuse.

L’analyse de l’ISTAT vient une fois de plus confirmer les différentes enquêtes menées ces dernières années sur la situation professionnelle des Marocains en Italie. Notons toutefois qu’au milieu de cette crise de l’emploi des MRE, les Marocains entrepreneurs en Italie ont su garder la tête au-dessus de l’eau. Au début des années 2010 tout comme actuellement, ils restent en tête dans l’entrepreneuriat étranger.

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