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Grand Angle

Un marocain parmi les victimes de torture des services secrets britanniques ?

Scotland Yard, la police britannique, enquête sur des allégations selon lesquelles des personnes suspectées de terrorisme, y compris des citoyens britanniques, ont été torturées avec la complicité des agents des services de renseignement intérieur, MI5 et extérieurs, MI6 ont rapporté plusieurs médias britanniques.
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Un document de 55 pages rédigé par l'organisation « Cageprisoners » - organisation des droits humains qui milite pour mieux faire connaître le sort des prisonniers présumés terroristes - a fait état de 29 cas de torture dont celui de Binyam Mohamed, impliquant les agents britanniques. Il a été remis à la police le vendredi d'après un porte-parole de Scotland Yard. L'un des exemples cités dans le rapport est celui de Farid Hilali selon la BBC. Les autorités réfutent les accusations de torture. Elles affirment cependant que les interrogatoires dans les prisions étrangères ont eu des rendements précieux pour leurs services de renseignement.

Farid Hilali, est un Marocain qui a vécu en Grande-Bretagne. Il a déclaré le 24 janvier 2006 devant la Cour supérieure de Londres, qu'il avait été interrogé par des agents de renseignement britanniques dans une prison aux Émirats-Arabes-Unis (EAU), où il a été torturé. Mais ces faits remontent à 1999. Il retourne au Royaume-Uni en 2001, mais est de nouveau arrêté en 2004 à la suite d'un mandat d'arrêt international contre lui, par le juge espagnol Baltazar Garzón pour participation à une organisation criminelle et terroriste. Il est soupçonné par l'Espagne sur la base de conversations téléphoniques qu'il aurait eues avec Jamal Eddine Barakat Yarkas, cerveau présumé de la cellule madrilène d'Al Qaeda. En février 2008, il est extradé vers l'Espagne. Répondant aux réclamations de « Cageprisoners », le Bureau des Affaires Étrangères et du Commonwealth (FCO) a indiqué selon la BBC, qu'il prenait toutes les allégations de mauvais traitements ou de torture « au sérieux ». « La Grande-Bretagne condamne sans réserve l'usage de la torture pour n'importe quel but. Elle n'a pas sa place dans une société démocratique moderne. On ne la tolère pas. Nous n'avons jamais demander aux autres de le faire en notre nom », s'est exprimé le FCO dans une déclaration rapporté par « Associated Press ».

Toutes les accusations de mauvais traitement du rapport de « Cageprisoners » concernent des cas qui se sont déroulés hors de la Grande Bretagne. Les pays cités sont le Maroc, l'Afghanistan, le Pakistan, l'Égypte, la Syrie, la Jordanie, les EAU et le Kenya.

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