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Grand Angle

Maroc : Chabat démissionne des conseils de la ville de Fès et de la région Fès-Meknès

Hamid Chabat quitte ses fonctions au conseil de la ville Fès et à celui de la région de Fès-Meknès. Il entend désormais se consacrer intégralement à son parti. C’est la dernière carte qu’il joue pour se maintenir à la tête de l’Istiqlal.

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Après avoir rompu sans ménagement son alliance avec le PAM, Hamid Chabat termine l’année avec une nouvelle surprise. Il a présenté sa démission des conseils de la ville de Fès et de la région Fès-Meknès. Chabat entend, ainsi, se consacrer pleinement à la gestion des affaires de son parti. A quelques mois des prochaines législatives, le secrétaire général de l’Istiqlal «souhaite accorder davantage de temps à sa formation, et ce par une présence physique presque permanente à Rabat», nous confie une source au parti de la Balance.

Calculs politiques

«Ces deux démissions lui éviteront en effet de se déplacer fréquemment à Fès pour assister aux nombreuses sessions des conseils de la ville et de la région. Il devait coordonner, en tant que chef de file des élus de son parti, les positions sur les questions examinées par les deux collectivités territoriales. Seulement, il n’a pas le temps de jouer ce rôle», nous explique la même source.

Elle ajoute que «les prochains mois seront cruciaux pour Hamid Chabat. Il devra absolument consolider la fragile réconciliation amorcée avec le courant "Sans répit" d’Abdelouahed El Fassi qui sera scellée sans aucun doute le 11 janvier à l’occasion d’une cérémonie commémorant le 72ième anniversaire de la présentation du Manifeste de l’indépendance. Et surtout, il aura l’absolu nécessité de réaliser un bon score lors des législatives prévues à l’automne 2016. Il s’agit d’un enjeu majeur pour  lui, il y va de son avenir politique. S’il réussit à réduire l’écart entre le PI et le PJD, il boostera alors ses chances pour briguer un second mandat à la tête de l’Istiqlal».

Dans le cas d’un nouvel échec, les Istiqlaliens ne lui ne feront sans doute pas de cadeau. Une nouvelle fausse manœuvre comme sa «décision» de basculer dans les rangs de l’opposition après seulement une année collaboration avec les islamistes au gouvernement Benkirane lui sera très certainement fatale. C’est justement cette crainte de quitter la politique par la petite porte qui serait à l’origine de ces deux démissions inattendues.

L’homme aux multiples casquettes (maire, député, chef de parti et du syndicat (UGTM)) au sein de l’Istiqlal ne possède désormais que deux postes : député et chef de parti. Mais pour combien de temps ?

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