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Grand Angle

Maroc : Les Libyens signent un accord de réconciliation pour faire face à la menace de Daesh

La menace de Daesh a eu raison des graves divergences entre les factions rivales libyennes. Leurs représentants ont convenu, à Skhirat, de former un gouvernement d’union nationale d’une durée de deux ans. La cérémonie de la signature de l’accord s’est fait en l’absence de l’Algérie, de l'Egypte et des Emirats Arabes Unis.

Publié
Photo : MAP
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Les factions libyennes rivales viennent juste de signer à Skhirat, au Maroc, un accord de réconciliation nationale. Les représentants des différents groupes et partis se sont succédés pour apposer leur signature sur le document final. L’accord ne concerne pas uniquement les deux parlements rivaux, de Tripoli et de Toubrouk, mais l'ensemble de la classe politique du pays.

Les intervenants libyens et internationaux qui ont pris la parole lors de la cérémonie ont été unanimes à qualifier l’accord de «premier pas vers la bonne direction pour sauver la Libye». Ce dénouement heureux est le fruit de pressions des pays européens et des Etats-Unis sur les représentants libyens qui refusaient, jusqu’à hier, d’apporter leurs soutiens aux efforts des Nation Unies.

La cérémonie entérinant la réconciliation à Skhirat s’est déroulée en présence des ministres des Affaires étrangères de l’Italie, de l’Espagne, de la Turquie, du Qatar et de la Tunisie. En revanche l’Algérie, considérée très proche des positions du parlement de Tripoli, les Emirats arabes unis et l’Egypte, des soutiens du général Khalifa Haftar, ont été les grands absents de cette réunion.

La menace de Daesh                   

Les puissances internationales (Union européenne et Etats-Unis) qui sont à l’origine de l’accord de Skhirat souhaitent que la réconciliation retrouvée freine l’expansion de Daesh sur le territoire libyen. L'EI contrôle déjà Syrte (la région natale de Kadhafi) en plus de 200 km de littoral. Les jihadsites d’Aboubaker Al Baghdadi poursuivent leur progression. Bruxelles et Washington redoutent en effet une jonction entre l’ «Etat islamique» et son antenne «Boko Haram».

L’accord de paix prévoit la formation d’un gouvernement d’union nationale, présidé par Fayed Sarraj. Ce gouverement aura deux ans pour préparer les élections législatives. Néanmoins à l’heure de la signature de l’accord, les chaînes libyennes donnaient la parole à des politiques très critiques à l’égard du document de Skhirat. Par contre la section libyenne des Frères musulmans, très influente à l’ouest du pays, a béni l’accord.

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