Aujourd’hui, la principale équation de nombreux opérateurs marocains est de se procurer le code EORI, indispensable pour le lancement de toute procédure. Cet identifiant instauré dans le cadre de l’ICS (Import Control System - système de contrôle des importations), qui doit être délivré par une des douanes des pays de l’UE manque aux opérateurs marocains. Selon le quotidien Le Matin, plusieurs de ces derniers qui avaient envoyé des formulaires d’obtention du code EORI depuis des mois n’ont pas encore reçu de réponses.
Une bonne partie de ces demandes d’identifiant avait été adressée à la douane française, principale partenaire. Mais celle-ci, qui s’est retrouvée avec un grand nombre de dossiers à traiter tarde encore à satisfaire les opérateurs nationaux. N’ayant pas rempli toutes les conditions requises, les opérateurs marocains risquent de voir leurs marchandises bloquées une fois dans les ports des pays membres de l’UE. Au niveau de la Fédération du transport à la CGEM (Confédération générale des entreprises du Maroc), on craint même que le voisin espagnol n’en profite pour des fins de protectionnisme commercial.
Pour limiter les dégâts, Abdellatif Maâzouz, ministre du Commerce extérieur a annoncé ce 30 décembre, la mise en place d’un portail unifié et intégré dans le cadre du guichet unique des formalités administratives du commerce extérieur. Une manière selon le ministre, d’éviter aux transporteurs marocains de passer par des intermédiaires étrangers pour placer leurs marchandises. Même si cela leur reviendrait moins cher, les opérateurs restent encore sceptiques à cette offre du ministère du Commerce qu’ils accusent d’ailleurs d’être en partie responsable de leur retard actuel.
Pourtant, le gouvernement marocain avait demandé à l’UE de reporter l’entrée en vigueur de la nouvelle réglementation du 1er juillet 2009 au 1er janvier 2011, pour se préparer à son application. Bien que cette demande ait été acceptée, on évoque encore et toujours un manque de préparation.