La décision de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) annulant le protocole de libéralisation entre le Maroc et l’UE des échanges en matière de produits agricoles, de produits agricoles transformés, de poissons et de produits de la pêche sera au menu de la réunion des ministres des Affaires étrangères des pays de l’UE . Cette dernière doit se tenir ce lundi 14 décembre à Bruxelles.
Les pays de l’UE pourraient interjeter appel dans les plus «brefs délais» contre l’arrêt du 10 décembre de la CJUE, a indiqué un des porte-parole de la Commission européens dans des déclarations à la MAP. «Tous les travaux préparatoires ont commencé en vue de proposer au Conseil de faire appel», a précisé à l’AFP un haut responsable européen sous couvert d'anonymat.
Hier, le ministère marocain des Affaires étrangères avait dit s’attendre à ce que l’UE «prenne les mesures internes appropriées en vue de trouver une issue définitive à cette procédure, au demeurant de son seul ressort».
Mezouar aura l’occasion d’aborder le sujet avec Mogherini demain
De son côté, l’agence espagnole Europa Press a rapporté que le «Coreper (Comité des représentants permanents des gouvernements des États membres de l'Union européenne) a donné son feu vert aux services juridiques pour faire appel». Ce comité doit également se pencher sur les mesures urgentes à prendre pour suspendre ledit arrêt qui, pour rappel, demande l’annulation de l’accord avec effet immédiat.
A la veille de la réunion du conseil des ministres des Affaires étrangères de l’UE, la capitale italienne accueillera, demain 13 décembre, la tenue d’une nouvelle rencontre internationale sur l’avenir politique libyen. Salaheddine Mezouar et la Haute Représentante de l'UE pour les Affaires Etrangères, Federica Mogherini prendront part à cet événement.
Les deux représentants de la diplomatie des deux partenaires vont très certainement profiter de l’occasion pour aborder l’arrêt de la CJUE et ses conséquences sur leurs relations. Hier, Mme Mogherini avait tenté d’être rassurante en soulignant que «les accords bilatéraux» conclus entre le Maroc et l’UE « ne sont pas remis en cause».