Cinéma : Sarim Fassi-Fihri propose des mesures pour renforcer le cinéma marocain

Dans une interview accordée au magazine Variety, Sarim Fassi-Fihri dresse le bilan des 12 mois passés à la tête du centre cinématographique marocain et propose des solutions pour renforcer la présence de films marocains à l’international.

Une de ses propositions phares a été de proposer une réforme de la législation qui devrait introduire des allégements fiscaux pour les petites salles de cinéma et pour les productions étrangères. Une mesure qui devrait compenser l’insuffisance du nombre de salles de cinéma au Maroc. On n’en dénombre que 31 pour une population de plus de 30 millions d’habitants. Face à cette pénurie des salles obscures, Sarim Fassi-Fihri plaide pour l’élimination de la taxe de vente de 20% sur les cinémas ayant un chiffre d’affaires en dessous de 300.000 dollars par an (3 millions de dirhams). C’est à ce titre que le directeur du CCM a entrepris des négociations avec Pathé ou encore le Megarama pour l’installation de multiplexes au Maroc.

Par ailleurs Sarim Fassi-Fihri a annoncé la préparation d’un nouvel accord entre son institution et les chaînes de télévision 2M et la SNRT. Le nouvel accord préparé depuis juillet 2015 prévoit le soutien de 12 à 15 films marocains par an via une subvention selon un système d’avance sur recettes. Le directeur du CCM espère que cet accord sera signé durant le Festival du film de Marrakech.

Le directeur du CCM a souligné aussi l’acquisition de films marocains par la plateforme Icflix, basée à Dubaï, ce qui devrait accroître la visibilité des films marocains en Afrique du nord et au Moyen-Orient et contribuerait à combattre la piraterie. 

«Nous devons trouver une solution pour augmenter la qualité de nos films, certains sont excellents, mais d'autres sont faibles. Nous assistons à plus de 80 festivals dans toutes les parties du monde, mais nous ne sommes pas encore en sélection officielle aux festivals de Cannes, Berlin ou Venise» a confié Salim Fassi-Fihri plaidant pour un accès des films marocains aux festivals internationaux. Mais il se veut optimiste pour le cinéma marocain pour lequel il espère que l’année 2016 marquera le début de plusieurs récompenses internationales.