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Grand Angle

Belgique : L’inquiétude gagne les familles d’origine marocaine après les attentats de Paris

La Belgique vient de baisser son niveau d’alerte de 4 à 3. Cependant, les forces de sécurité restent toujours autant mobilisées. Les attentats de Paris ayant braqué les projecteurs sur les jeunes d’origine marocaine de Molenbeek, notamment, avec l’implication de plusieurs d’entre eux. Quelques Belgo-marocains racontent à Yabiladi comment ils vivent la situation et comment ils perçoivent l'avenir.  

Publié
Photo : Reuters/Youssef Boudlal
Temps de lecture: 3'

Depuis hier, mercredi, Bruxelles et sa région reprennent peu à peu vie, après plusieurs jours d’alerte maximale où écoles, métro et commerces sont restés fermés. Najat, une professeure d’origine marocaine, a ainsi pu retrouver ses élèves. «On a passé une journée plutôt normale sous haute sécurité», confie l’enseignante d’anglais et de néerlandais.

«Maman il est marocain, quand j’irai à l’école, ils vont me confondre avec lui»

Mais cette reprise du cours normal de la vie se fait sur fond de peur. «C’est très dur. Surtout que l’Etat ne nous dit pas tout, ce n’est pas comme en France», explique-t-elle. Ces derniers jours aussi ont été difficiles pour elle, comme pour tous ceux qu'elle côtoie. «On était tous enfermés, confinés, cela suscite la peur», ajoute l’enseignante.

Selon Najat, les enfants sont ceux qui ont le plus souffert de cette situation. «Je l’ai vu avec mes élèves, mais aussi avec ma fille de 8 ans», affirme la jeune maman qui a dû rassurer sa petite le soir où l’identité de l’un des membres du commando des attentats de Paris a été révélée. «Elle m’a dit : "maman il s’appelle Abdeslam (Salah Abdeslam, ndlr), il est d’origine marocaine et habite à Molenbeek. Donc quand j’irai à l’école, ils vont me dire que je suis comme lui"».

Efforts politiques et médiatiques

Toutefois, elle assure ne pas souffrir des confusions tant redoutées. «Les gens sont plutôt sympas, ils ne nous mettent pas dans le même sac. C’est vrai qu’il y a eu quelques actes islamophobes ici et là, mais personnellement je ne ressens pas l’amalgame. Je trouve que les médias ont bien fait leur boulot», estime la jeune dame.

Avis partagé par Khalil Zeguendi, rédacteur en chef du Maroxellois. «Les hommes politiques invitent régulièrement les gens à éviter l’amalgame. Et les gens savent bien que tous les musulmans ou même tous les Marocains ne sont des pas terroristes», explique-t-il. Cependant, «il y a une sorte d’inquiétude au sein des familles marocaines quant à l’extrême droite qui aime traditionnellement se servir de ce genre de situation». Le journaliste note, également, des messages de haine véhiculés sur les réseaux sociaux qui peuvent favoriser les dérapages.

Dans les coins branchés, le rapport change un peu

Lhoussaine Ouachen, estime la chose très présente. «On le ressent dans le rapport humain, après c’est une réaction que je considère comme "normale" après ce qu’il s’est passé», confie le président de l’association socio-culturelle Ligne de mire. Par son activité, c’est un habitué des lieux branchés de la capitale. «Je ne sais pas comment l’expliquer, mais je me rends dans les milieux branchés de Bruxelles depuis les attentats, je sens que le rapport n’est plus tellement le même. Il y a une peur qui s’est installée, la peur de l’étranger, qui plus est marocain», explique l’homme qui est un abonné des salles de spectacle. Pour lui, la communauté marocaine «est désormais la plus ciblée et la plus crainte».

«Ces jeunes ne sont pas venus du Maroc, ce sont des produits de la société belge»

Et il n’est pas le seul à le penser. En tant qu’homme politique, Khalid Mansouri est souvent au contact des belges dans leur globalité. Et pour lui, il ne fait aucun doute que «la sensibilisation populaire autour du terrorisme pèse sur la communauté marocaine». «Ce n’est pas la joie», estime ce conseiller municipal à Saint-Gilles-lez-Bruxelles, au centre-sud de la capitale.

D’après lui, le problème de la Belgique à ce niveau est interne et devrait être vu comme tel. Autrement dit, la peur de l’autre en raison de son origine ne devrait pas s’installer. «Les jeunes qui ont participé aux attentats de Paris ne sont pas venus du Maroc. Ce sont des gens de la deuxième, voire de la troisième génération. Ce sont donc des produits de la société belge», juge-t-il.

Aujourd’hui, la Belgique met tout en œuvre pour éviter le pire sur son territoire. Après avoir demandé l’aide du Maroc en début de semaine, Bruxelles a ramené de 4 à 3 son niveau d’alerte cet après-midi. Beaucoup s’interrogent sur le déroulé des événements dans les jours à venir, surtout avec l’arrivée du mois de décembre et le début des festivités de fin d’année.

Ismaël Saïdi, interdit d’accès dans un bar bruxellois

La peur manifestée dans les coins branchés de Bruxelles dont parle Lhoussaine Ouachen est confirmée par l’artiste d’origine marocaine, Ismaël Saïdi. L’auteur, metteur en scène et comédien de la pièce « Jihad » -qui retrace le parcours de trois jeunes bruxellois partis combattre en Syrie- était accompagné de deux autres hommes d’origine maghrébine lorsque l’accès à un bar-café leur a été interdit, rapporte RTL.

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desole...
Auteur : NY1000
Date : le 28 novembre 2015 à 21h05
mais l education musulmane au maroc commence des l ecole primaire jusqu a l universite..

ca fait des citoyens encadres,instruits et surtout impregnes d un islam des lumieres et de paix.

alors au lieu de tourner autour du pot les pays europeens doivent introduir l etude de la langue arabe sinon cette crise identitaire va pousser de plus en plus les muslims a faire des auto apprentissages via internet et par des preches d imams qui echappent a tous controles de l education nationale...

ces jeunes d origine marocaines vivent en europe,travaillent en europe et payent leur impots en europe et NON AU MAROC!

les problemes politiques des elus avec tous les conflits d interets que tu evoques ne sont pas des arguments ...il faut mettre fin a la stigmatisation des musulmans et les integrer a la republique..






Dernière modification le 28/11/2015 21:07
Faux, archi faux !
Auteur : Tom Caliban
Date : le 28 novembre 2015 à 12h29
Prétendre que ces criminels sont le produit de la société belge est faux. La bêtise et le terrorisme n'ont pas de nationalité.

Pour preuve, la consternation de leurs parents, frères, sœurs, voisins rifains.

Pour bien comprendre la déclaration de Khalid Mansouri, il faut savoir que ce PS apparenté - il s'est présenté aux élections sur la liste du bourgmestre (idem un maire en France), Charles Picqué (PS) - ne fait que répéter le discours officiel du PS belge.

Dans les communes difficiles (Molenbeek, Saint-Gilles, etc.), les élus PS ont négocié la "paix" sur leurs territoires avec les bandes locales marocaines. Ils ont fermé les yeux sur tous les trafics et la radicalisation dans certaines mosquées parfaitement identifiées. Le pire de tous, l'ex-bourgmestre de Molenbeek (Philippe Moureaux - d'ailleurs converti et époux d'une marocaine) est la cause de ce qui s'est passé dans cette commune.

Philippe Moureaux (PS) a empoisonné pendant 40 ans la vie politique bruxelloise et pendant quelques temps la politique nationale avec ses manœuvres de "dossiers sur tout le monde".

Et à présent le PS, qui tire de la communauté marocaine un grand réservoir de votes, tente de noyer le poisson en voulant faire croire que c'est un problème de la société belge... et non la conséquence de leur politique interne de "jeunes en rupture de repères culturels". Hypocrites !
tu ne sais pas lire??
Auteur : NY1000
Date : le 27 novembre 2015 à 05h55
la journaliste mme ristel le precise pourtant dans son article..
je cites....

# « Les jeunes qui ont participé aux attentats de Paris ne sont pas venus du Maroc. Ce sont des gens de la deuxième, voire la troisième génération. Ils sont donc des produits de la société belge »

donc ton com est inapproprie et surtout islamophobe...

ni le maroc ni le makhzen n est responsable de l education des citoyens des autres pays d accueil..
C'est génétique.
Auteur : Mars007
Date : le 27 novembre 2015 à 01h35
L’arabo-musulman est génétiquement médiocre, là où il va il amène avec lui sa médiocrité et la répand autour de lui.

Si ces zigotos étaient nés et avaient grandi au Maroc, qu’est ce qu’on aurait entendu sur la responsabilité de l’État marocain, ou le Makhzen disent certains avec mépris mais là on doit réaliser que la racaille restera toujours de la racaille, même si on la transportait dans le pays des merveilles.

La pratique religieuse d’une immense majorité des marocains, que ce soit au Maroc ou à l’extérieur du Maroc se distingue ces dernières années, j’imagine à l’image de l’ensemble du monde musulman et du fait aussi du matraquage des chioukh cathodiques plus virulents et bêtes les uns que les autres, par un excès de zèle jamais vu auparavant, on dirait une hystérie collective, il ne faut donc pas s’étonner que même les criminels et les drogués se soient emparés de cette religion. Mais là c’est un autre sujet !
inquiétudes des familles marocaines.
Auteur : le justicier lettré
Date : le 26 novembre 2015 à 21h54
Personnellement, 1973, année où j'ai foulé le sol français, alors agé de 9 ans; la majorité des employées de bureaux ou infirmières, aimaient tant glisser leurs doigts dans ma chevelure brune et me caraissaient la tête...
Un seul oeuf cassé, suffit à pourrir tout un panier...
Les premiers émmigrés travaillaient, firent venir leurs enfants , qui en grande partie, trouvèrent une France de liberté, d'abondance de loisirs et autres boîtes de nuit...sans se soucier de leurs études, et sans être aidés en cela par leurs parents, majoritairement illetrés...
J'en connu des casseurs de ben slimane, des délinquants maghrébins, en marge de la citoyenneté, ennivrés, drogués et malheureusement inconscients.

Je me rappelle qu'à mon arrivée, il n'y avait pas de surveillance ( ni vigile ni caméra ) dans les supers marchés et les boutiques. La confiance était de bonne foi...mais, petit à petit, l'Arabe commença à se salir le visage, au point d'être méprisé et d'éveiller la méfiance à son égard...il y eut beaucoup de gachis.
Les générations maghrébines montantes, sont plus éduquées, plus cultivées, à même de changer les anciens préjugés et la la façon d'être; perçues, acceptées et appréciées. Tant l'environnement culturel qui les baigne, les imprègne de ses valeurs et de ses principes.
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