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Grand Angle

France : Un académicien demande l'intervention de Hollande dans l'affaire Raddad

Infatiguable défenseur de l'innoncence de Omar Raddad, l'académicien Jean-Marie Rouart s'est fendu d'une lettre ouverte à François Hollande. Au lendemain d'un nouveau rebondissement, il en appelle le président français à rétablir la réputation de la France comme terre de justice.

Publié
Crédit Photo: Le Figaro
Temps de lecture: 2'

Alors que de nouvelles traces ADN exploitables pourraient relancer l’enquête dans l’affaire Omar Raddad, l’académicien français Jean-Marie Rouart a écrit une lettre ouverte pour demander l’intervention du président français François Hollande pour accélérer la procédure au niveau judiciaire, rapporte Le Point.

«Que la justice puisse commettre des erreurs, on ne sait que trop qu'elle est humaine et par conséquent faillible. Mais ce qui est dommageable pour la propre réputation de l'institution judiciaire, c'est que celle-ci reste sourde aux nombreux appels, venus de tous les horizons politiques, qui réclament la révision du procès d'Omar Raddad», écrit-il dans son plaidoyer.

Comme l'erreur, la justice est humaine

L’académicien en appelle même à l’histoire française. «Les Français ont un problème avec leur justice qui ne date pas d'hier. Voltaire a décrit la liesse qui a accueilli la réhabilitation de Calas et de son fils, victimes d'une abominable injustice : On s'attroupait dans les places publiques, on battait des mains en voyant passer les juges, on les comblait de bénédictions. L'institution judiciaire a-t-elle si bonne presse dans l'opinion pour négliger cette occasion d'être à son tour félicitée et acclamée en réparant une erreur ?», questionne-t-il.

Devant cette lenteur judiciaire à réviser le procès du jardinier marocain dont il soutient l’innocence depuis le début, Jean-Marie Rouart s’en remet à François Hollande. «Cette affaire, par son ampleur et son retentissement, dépasse la seule institution judiciaire. C'est la réputation de notre pays qui est en jeu. C'est donc à vous qui en êtes le garant, Monsieur le Président, que je m'adresse, avec tous ceux qui depuis vingt ans m'accompagnent dans la défense de cette cause, vous qui avez su vous montrer compatissant envers de nombreuses victimes, pour engager la Cour de cassation à ne pas rester insensible à une opinion qui réclame une véritable justice pour Omar Raddad. La procédure existe : un pourvoi dans l'intérêt de la loi. Ce serait là un grand service rendu à la Justice et donc à la France», plaide l’académicien. 

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