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Grand Angle

Maroc : Les enseignants-stagiaires manifestent leur colère à Rabat

Des enseignants-stagiaires ont manifesté aujourd’hui dans la capitale. Ils réclament le retrait de deux décrets du ministère de tutelle qu’ils jugent «injustes». Leurs revendications ont recueilli l’appui d’Al Adl wal Ihssane et de la CDT.

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Dès ce matin, des centaines d’enseignants-stagiaires ont lancé une «journée de colère» à Rabat. Elle a commencé par la tenue d’un sit-in devant le siège du ministère de l’Education nationale. Cette action avait été précédée par deux semaines de boycott des cours dans tous les centres de formation pour réclamer le retrait de deux décrets de Rachid Belmokhtar.

Le premier, le n° 2.15.5882, a mis un terme à l’intégration automatique des concernés dans la fonction publique en vigueur depuis des décennies. A la place, il a instauré un concours pour permettre l’accès à l’enseignement dans le public. Les enseignants-stagiaires jugent cette mesure «injuste» rappelant que l’accès aux centres de formations se fait déjà par sélection avec un concours écrit et oral. Le deuxième décret incriminé portant le n° 2.15.5889 a réduit de moitié leurs bourses mensuelles, passant de 2 454,51 dirhams à seulement 1 200.

Solidarité d’Al Adl wal Ihssane et de la CDT

Au début de l’après-midi la mobilisation s’est transformée en une marche vers le parlement. Auparavant, les représentants de la coordination qui réunit les enseignants-stagiaires avaient dû entrer en négociations avec les forces de l’ordre, déployés massivement dans les environs du ministère de l’Education nationale, du palais royal et de la faculté des lettres de Rabat. Finalement un compromis a été trouvé concernant l’itinéraire que devaient emprunter les marcheurs. Jusqu’à présent, aucun incident n’a été signalé.

De toute évidence la protestation d’aujourd’hui ne sera pas la dernière, d’autant que la tutelle ne semble guère disposée à lâcher du lest. Ce qui augure d’autres «journées de colère»  des enseignants-stagiaires durant les prochains mois. Ces derniers pourront encore compter sur la solidarité d’Al Adl wal Ihssane et de la Confédération démocratique du travail (CDT). Le site d’actualité de la Jamaâ réserve, d'ailleurs, depuis quelques jours des articles au boycott des cours et la marche de Rabat. Quant au soutien de la centrale de Noubir Amaoui il est tout à fait logique, sachant que les «Adlistes» sont majoritairement présents à la CDT.

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