Comme prévu Tanger avait rendez-vous, samedi soir, avec le deuxième acte de la révolte des bougies contre AMENDIS. «Pendant plus de deux heures, de 20h à 22h, la ville était presque dans le noir. La mobilisation des citoyens était plus importante que celle de la semaine dernière», nous confie une source locale.
La protestation d’hier a connu des altercations entre les forces publiques, déployées en masse et munis de camions à jet d’eaux pour disperser le mouvement, et des manifestants, causant l’arrestation de 12 jeunes. Aujourd’hui, ils ont été remis en libérté sans aucune poursuite judiciaire.
«Les forces avaient apparemment l’ordre d’empêcher les habitants des quartiers populaires qui prévoyaient de marcher vers la Place des Nations située au boulevard Mohammed V (centre de la ville), le lieu du rassemblement contre les factures d’eau et d’électricité salée d’AMENDIS. Le but des autorités était de cantonner la contestation dans plusieurs points de la ville afin qu’elle passe inaperçue et soit facile à maitriser mais sans succès», ajoute la même source.
L’Intérieur bouge
La colère contre AMENDIS commence à faire tâche d’huile dans la région Nord. Hier soir elle a atteint Tétouan et la station balnéaire de Martil. A moins d’une intervention directe de Rabat en vue de la circonscrire, elle pourrait prendre une tournure inattendue et virer aux actes de sabotages. En vue d’éviter un tel scénario catastrophe, le ministère de l’Intérieur a dépêché ce dimanche 25 octobre une délégation à Tanger pour examiner la situation, affirme un média local.
L’entrée en lice du département de Mohamed Hassad est la première du genre sur ce dossier. Elle fait suite aux échecs de la mairie et de la médiation de quelques associations dites de défense de consommateurs pour trouver une solution au conflit opposant AMENDIS et la majorité des habitants de Tanger.