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Grand Angle

Comarit : Les anciens salariés contrattaquent au Maroc, en Espagne et en France

Du nouveau dans l’affaire Comarit ! Alors que la cour d’appel de Fès vient de confirmer la liquidation judiciaire de la compagnie, les anciens commandants et salariés contrattaquent en justice, d’abord au Maroc et prochainement en Espagne et en France. Ils dénoncent des «malversations» à la base de ce chaos et réclament justice pour obtenir leurs indemnités.

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L’affaire Comarit n’est pas encore aux oubliettes, au contraire. Les anciens salariés de la plus grande compagnie maritime de l’histoire du Maroc continuent de batailler pour obtenir leurs indemnités. Un groupe de 5 commandants de navires et plusieurs salariés prépare des «procédures pénales et commerciales contre toutes les personnes et institutions qui ont contribué à la chute» de la compagnie, indique un communiqué parvenu à notre rédaction.

Plaintes 

Le collectif dénonce le fait que depuis la liquidation de la Comarit en juillet 2014, rien ne présage le dédommagement effectif des anciens salariés. A noter que la cour d’appel de Fès vient de confirmer cette liquidation, ainsi que la responsabilité de son PDG Ali Abdelmoula. «Jusqu’à présent, aucun salarié au Maroc n’a eu un seul dirham en guise d’indemnités», déclare à Yabiladi Hassan Azhari, 54 ans, qui a passé 25 ans au sein de la Comarit dont 17 ans au poste de commandant. Le Benasa qui faisait la ligne Tanger-Algesiras est le dernier navire sur lequel il a travaillé. Après la saisie du bateau au port d’Algesiras en janvier 2012, il est retourné à Tanger attendant de recevoir des arriérés de salaires qu’il n’a jamais touchés. «Nous avons découverts des malversations, preuves à l’appui, qui ont conduit à la faillite de la compagnie et on ne peut pas laisser passer une telle occasion», affirme-t-il.

Le groupe d’anciens salariés compte avec l’aide de leur avocat déposer une plainte au pénal contre Ali Abdelmoula et engager deux actions judiciaires dont l’une contre les banques et l’autre contre le commissaire aux comptes de Comarit. «Il y a eu des détournements de la part du chef d’entreprise et le commissaire aux comptes les a dissimulés», explique le juriste en charge du montage du dossier, assurant que des expertises ont été menées en France notamment.

«Nous nous appuyons sur des documents des plus officiels quand nous parlons de détournements de fonds», appuie l’avocat français du groupe d’anciens salariés, Me Bougeard Dimitri, avocat au barreau de Paris. «Ce sont des preuves tangibles. La justice devra trancher», ajoute-t-il. Actuellement il travaille à la rédaction des plaintes et arrive au Maroc «la semaine prochaine» pour lancer les différentes procédures.

Prochainement, une plainte sera également déposée au pénal en France contre Biladi Voyages et une plainte du même genre sera émise en Espagne. «Les Abdelmoula ont radié toutes les sociétés qu’ils avaient à l’étranger, alors que celles-ci encaissaient le produit de la vente des billets», avance le juriste, insistant encore sur l’existence de preuves.

Longues procédures

Au Maroc, deux autres avocats accompagnant déjà près de 2 200 marins vont se joindre aux procédures engagées la semaine prochaine. L’un d’eux, Me Dahdouh Khalid se veut optimiste, mais s’attend à ce que l’indemnisation des anciens salariés de la Comarit soit lente. «Ça va prendre beaucoup de temps, car il y a beaucoup de créanciers qui réclament leur argent au Maroc, en Espagne et en France», confie-t-il à Yabiladi.

Pour les anciens commandants de la Comarit, l’implication des parties dans la liquidation est si importante qu’ils ont tenu à informer le roi des procédures qu’ils envisagent. «Nous avons envoyé notre communiqué au cabinet royal», indique leur porte-parole. Et d’ajouter : «Cette affaire touche à l’intérêt national. Ces gens-là [ceux tenus pour responsables, ndlr] n’ont pas seulement détruit une société, mais tout un pays. Ils ont tué le secteur maritime. Les Marocains n’arrivent plus à relever la tête. Depuis, les entreprises marocaines prospèrent difficilement sur le détroit».

Erratum

Contrairement à l'information que nous avons rapportée dans cet article, la Cour d'appel de Fès n'a pas encore statué sur le sort de la Comarit. Une audience est prévue le 25 novembre prochain, selon la convocation reçue par Me Nazha AAlouch, avocate du syndic chargé de la liquidation judiciaire de la compagnie maritime. Nous nous en excusons auprès de nos lecteurs.

Oui les coupables doivent payer
Auteur : Oujdaoui.
Date : le 14 octobre 2015 à 11h05
Comme dab et a chaque fois qu une affaire rebondit , la corruption est présente .
Ces malfrats de responsables de cette compagnie sont corrompus comme beaucoup de responsables a travers nos administrations doivent payez leurs méfaits , mais comme il a était dit a travers cet article , ça ne vat pas être facile et durerat longtemps.
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