L’acteur-réalisateur franco-marocain Hafid Aboulahyane aurait été victime de propos racistes, relate Le Courrier de l’Atlas. Vendredi dernier Hafid Aboulahyane sort vers 16h40 de son agence banque située dans le 14ème arrondissement. Voulant stopper le bus qui partait sans lui, il tape contre la vitre «pour demander au chauffeur s’il pouvait [le] laisser monter à bord». Le chauffeur du bus numéro 62, «un type âgé entre 35 et 40 ans, aux cheveux bruns et court et de corpulence mince» selon le récit de l’acteur, lui fait un geste de la main accompagné d’un gros mot lancé à haute voix. Croyant avoir entendu une réponse de Hafid, le chauffeur stoppe le bus et demande des explications. «J'ai eu beau lui dire que je ne l'avais pas insulté, ce dernier s'est tout de même emporté. Il ne voulait pas se calmer. Il a fini par me traiter de sale bougnoule à trois reprises» raconte le réalisateur franco-marocain. «C'est la première fois que cela m'arrive. Je n'ai jamais été confronté à des propos racistes. Je me suis senti tellement humilié», déplore-t-il.
L’autobus reprend son chemin et Hafid Abdoulahyane se lance à sa poursuite pour noter le numéro avec lequel il porte plainte au commissariat. Non satisfait de son action, il se rend au dépôt de l’autobus 62 où il rencontre un responsable qui sans commenter l’incident le rassure.
Un cadre de la RATP sous couvert de l’anonymat témoigne au Courier de l’Atlas : «Il y a autant de fachos à la RATP que dans le reste de la France. Avant, c'était bien pire et la RATP a fait le ménage depuis. Par contre, si les faits sont avérés, ce chauffeur a de fortes chances de se faire virer de la régie». Et pour convaincre du sérieux de la situation, le cadre ajoute « On ne rigole pas avec ça à la RATP ». De son côté, Hafid Aboulahyane a bien prévenu qu’il ne comptait pas en rester là et irait au bout de sa plainte.