Moulay Hicham vient de déposer une plainte à Paris contre le journaliste Ali Amar, auteur de «Moulay Hicham Itinéraire d’une ambition démesurée» et les Editions Pierre Guillaume de Roux dont le représentant légal est Pierre Guillaume de Roux. Dans cette nouvelle affaire devant la justice, le plaignant se présente en sa qualité de prince et non sous Hicham Ben Abdellah El Alaoui.
La défense du prince estime que de nombreux passages du livre «constituent des imputations de faits portant atteinte à l’honneur et à la considération» du cousin du roi. Elle cite notamment les «accusations» de Amar portées contre le prince d’avoir tiré profit de son poste à la Mission de paix de l’ONU au Kosovo en 1999, pour organiser des ventes d’armes aux factions armées dans le conflit.
Le journaliste a également avancé que Moulay Hicham aurait mené "des activités de lobbying dans le domaine de l’armement". Bien entendu la défense a rejeté en bloc toutes les «informations» parues dans le livre.
Hicham demande 100 mille euros à Amar
Dans sa requête, le prince demande à la justice française de condamner Pierre Guillaume de Roux et Ali Amar à lui payer solidairement «la somme de 100.000 euros à titre de dommages et intérêts en réparation du préjudice subi et ce, avec intérêts de droits à compter du prononcé du jugement à intervenir». Au patron de la maison d’édition, il lui réclame «10.000 euros» de plus.
«Moulay Hicham- Itinéraire d’une ambition démesurée» a été publié en France le 1er juillet dernier. Dès sa sortie, la presse marocaine et internationale en avait d’ailleurs consacré plusieurs articles. Cependant la plainte du cousin de Mohammed VI n'est pas venue immédiatement, mais trois mois après, soit quelques semaines avant le lancement prévu d’un site d'information payant (Le Desk) par Ali Amar.
La nouvelle plainte du prince contre un journaliste intervient une année après celle déposée en octobre 2014 à Londres contre le directeur de publication du site d’actualité Elaph, le saoudien Othman El Omeir, pour «diffamation et publication d’allégations mensongères à son encontre». Un procès que le prince avait perdu.