Les femmes arabes ont aussi leur mot à dire dans les secteurs qui influence le monde. Le site de la version Moyen-Orient du célèbre magazine américain de business vient de dévoiler ses classements 2015 des femmes arabes les plus puissantes du monde lors d’une cérémonie qui s’est tenue ce mercredi à l’hôtel Oberoi de Dubaï.
Ce classement annuel, 3ème du genre se veut une reconnaissance des efforts fournis par ces femmes dans les affaires ou la gestion politique. Ces deux domaines représentent les catégories qui ont conduit au classement en plus d’une troisième qui va au-delà des frontières du monde arabe pour mesurer l’influence de ces femmes dans le monde.
D’abord au niveau des affaires, le Maroc arrive à placer 6 femmes dans le Top 100 des businesswomen les plus influentes du monde arabe. Au niveau politique, le Maroc n’a aucune représentante dans le Top 10 des femmes arabes les plus puissantes dans un gouvernement. Par contre deux femmes d’origine marocaine figurent dans le Top 10 mondial. Avec 8 représentantes au total, le royaume se classe à la 5ème place derrière l’Egypte (1ère) qui a réussi à placer 22 femmes. Le Liban, 2ème, compte 17 entrées au total à égalité avec les Emirats-Arabes-Unis. Le Koweït, 3ème, avec 13 représentantes est suivi de la Jordanie, 4ème, qui compte 11 femmes dans les différents classements.
6 PDG marocaines figurent dans le TOP 100 du monde des affaires
Dans le classement des femmes arabes évoluant dans les affaires, on retrouve 6 Marocaines. La première est placée au 30ème rang dans le classement général. Il s’agit de Rita Zniber, PDG de Diana Holding. Créée en 1956 et spécialisée dans l’agro-industrie, Diana Holding s’est lancée dans la production de vins, l’embouteillage d’eau et de boissons non alcoolisées, le commerce et la distribution. En juin dernier, Diana Holding est devenu l’actionnaire majoritaire du spiritueux français Belvédère. Un peu plus loin, on retrouve à la 42ème place, Laila Mamou qui est à la tête de Wafasalaf, une des plus grosses sociétés de crédit à la consommation du Maroc.
La femme du milliardaire marocain Aziz Akhannouch, Salwa Akhannouch occupe la 46èmeplace. Outre ses 50% de participation dans le Morocco Mall, sa société, Aksal, détient la licence exclusive de vente de marques comme Zara, Massimo Dutti, Bershka et Banana Republic. La 4ème marocaine à faire partie du classement des femmes arabes les plus influentes dans le monde des affaires, Hind Bouhia se classe 61ème. Elle dirige Global Nexus, spécialisée dans les infrastructures des énergies propres.
Sa compatriote et non moins célèbre Miriem Bensalah Chaqroun, chef du patronat marocain et par ailleurs membre du conseil d’Administration du Groupe Holmarcom et chef de la filiale des Eaux Minérales d’Oulmès, se retrouve à la 63ème place. Dernière marocaine à figurer dans ce classement sélect, Saida Lamrani est vice-présidente du Groupe Safari qui détient des participations Crédit du Maroc, Mafaco (textile), Comicom (Matériel agricole). Elle est aussi PDG de Smeia, société qui distribue BMW et Land Rover. ce qui lui permet de loger à la 89ème place
2 ministres françaises d'origine marocaine dans le Top 10 des femmes arabes les plus puissantes au Monde
Dans le classement des femmes arabes les plus influentes du monde toutes catégories confondues, deux françaises d’origine marocaines marquent leur présence. La nouvelle ministre française du Travail, de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Myriam El Khomri, se classe à la 5ème place de ce Top 10. Née à Tanger en 1978 d’une mère bretonne et d’un père marocain, Myriam El Khomri est entrée dans le gouvernement de Manuel Valls 2 en août 2014 en tant que secrétaire d'État chargée de la Ville avant de remplacer François Rebsamen au ministère du Travail.
L’actuelle ministre française de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Najat Vallaud-Belkacem occupe le 6ème rang des femmes arabes les plus puissantes. Cette native de Béni Chiker dans le Rif il y a 37 ans, occupe sa nouvelle fonction depuis 2014. Auparavant, elle avait été ministre des Droits des femmes et porte-parole du gouvernement en 2012 sous Jean-Marc Ayrault, puis ministre des Droits des femmes, de la Ville, de la Jeunesse et des Sports en avril 2012 dans le gouvernement de Manuel Valls 1.
Et la femme arabe la plus puissante est ...
Le classement de cette année est différent de celui de l’année dernière où d’autres critères avaient été retenus. Néanmoins, dans le classement 2014 de Forbes Moyen-Orient qui avait classé 200 femmes, le Maroc avait 6 représentantes dans la gestion politique, 3 au niveau des gestionnaires d’entreprises et 2 au niveau des entreprises publiques ou cotées en bourse.
La britannique d’origine égyptienne, Nemat Shafik est la femme arabe la plus puissante du monde cette année. Elle dirige la Bank of England, la banque centrale du Royaume-Uni. Sheikha Loubna Al Qasimi, ministre de la coopération et du développement des Emirats-Arabes-Unis est quant à elle la femme d’affaires arabe la plus puissante du monde.