Le wali de la région Taza-Al Hoceima-Taounate aurait été suspendu de ses fonctions. Et tout porte à croire que cette décision, pas encore officielle, serait directement due à un MRE. Tout aurait commencé par l’autorisation spéciale accordée l’année dernière par le roi Mohammed VI à un membre de la diaspora pour réaliser un club de sports nautique sur la plage de Sfiha, près d’Al Hoceima.
Les événements auraient par la suite pris une autre tournure. Le wali de la région Jelloul Samsam, nommé le 20 janvier 2014, n’aurait pas suivi les instructions royales en accordant à une autre personne le droit de réaliser le même projet sur le même lieu.
Le MRE se plaint directement au roi
Cette affaire a éclaté il y a presque deux semaines. Dès le premier jour de l'arrivée du roi à Al Hoceima pour ses vacances, le MRE victime de la spoliation à tout fait pour informer le souverain de son cas. Il a fait le pied de grue devant la résidence royale pour remettre directement sa plainte au souverain. Aussitôt fait, des ordres ont été donnés pour identifier les «coupables». Dans un premier temps l’onde de choc de la colère royale a emporté le directeur par intérim du Centre régional d’investissement (CRI), placé sous la tutelle du wali, et le directeur régional du ministère des Transports et de l’Equipement. Il faut en effet savoir qu’au Maroc tout ce qui concerne le Domaine maritime (les littoraux atlantique et méditerranéen) est du ressort exclusif de ce département depuis 1914.
L’enquête ne serait pas arrêtée là. Une équipe de la Brigade nationale de police judiciaire (BNPJ) s’est déplacée à Al Hoceima pour auditionner les prévenus, indique un média local. Elle a auditionné tous les intervenants dans ce nouveau dossier de spoliation du bien d’un MRE. Elle aurait ensuite conclu à l’implication directe de Jelloul Samsam. Le lundi 31 août, le couperet serait tombé et le wali aurait été suspendu.
L’intervention royale aurait ainsi permis de corriger l’erreur de certains responsables à Al Hoceima. Un dénouement heureux pour ce MRE qui a eu la chance de rencontrer personnellement le roi pour dénoncer son affaire. Mais qu’en est-il des autres MRE, victimes de spoliations de leurs biens et d’abus, qui n’ont eu pas l’opportunité d’être en contact direct de Mohammed VI ?