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Grand Angle

Taza : Des jeunes crient « dégage » devant Benkirane, des PJDistes y voient la main de Chabat

Lors d'un meeting, le chef du gouvernement a été hué par des jeunes à Taza. Des PJDistes accusent Hamid Chabat d’être l’instigateur de cet incident.

Publié
Abdelilah Benkirane / DR
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Dans le cadre de la campagne électorale, le chef du gouvernement était à Taza. Un passage mouvementé. Des dizaines de jeunes ont scandé «dégage» devant Benkirane, le contraignant à plusieurs reprise à interrompre son allocution sans toutefois parvenir à le décourager.

Fidèle à son habitude, le PJDiste a riposté à ces détracteurs affirmant que «je suis certain que c’est la démocratie de 200 dh qui vous a contacté». Et d’enchainer en clamant haut et fort «tous contre les mercenaires et les "Baltajis"». Des propos qui ont ravivé davantage la contestation, prenant alors une tournure inquiétante. A la tombée de la nuit alors que le PJDiste s’apprêtait à se diriger vers sa voiture officielle, il a été encerclé par des individus en colère.

Des PJDistes accusent Chabat d’être l’instigateur des incidents de Taza

Des membres de l’organisation de la jeunesse de la Lampe ont essayé d’entourer leur leader pour le protéger. Mais le cordon sécuritaire des islamistes s’est révélé, par la suite, insuffisant face à la progression des protestant. Finalement, le chef de l’exécutif n’a dû son salut qu’à l’intervention urgente de l’équipe des gardes du corps mis sa disposition.

Officiellement la direction de la formation islamiste n’a pas réagit à ce qui s’est passé à Taza. C'est Mohamed Fitri, le secrétaire locale de la Lampe à la commune de Oulad Zbair qui a été chargé de commenter. «Les éléments aux antécédents criminels qui ont perturbé le meeting du secrétaire général, viennent du quartier Sidi Boujida à Fès», a-t-il déclaré au site d’actualité du PJD. Il s’est dit persuadé que les jeunes en colère «sont à la solde de Hamid Chabat». Difficile de vérifier cette accusation. Taza est connue pour être une ville contestatrice. Ses habitants se disant oubliés par le pouvoir.

Cet incident n’a pas pour autant modifiée le programme des meetings de Benkirane. Hier il était à Tétouan pour soutenir les candidats de son parti. Mais cette fois-ci, les organisateurs tirant les leçons de Taza se sont attachés les services d’une société privée de sécurité pour assurer la protection du chef du gouvernement. Un passage qui s’est déroulé sans problèmes. Cet après-midi, Benkirane est attendu à Azilal, chez son «frère» Lahcen Daoudi.

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