Les passagers du vol AT 980 reliant l’aéroport Mohammed V à celui de Lisbonne n’ont pas applaudi comme de coutume à l’atterrissage de leur avion ce jeudi 20 août. Les 147 passagers ont cru à un incident technique lorsqu’ils ont entendu des bruits de vaisselle à l’arrière du Boeing 737-800.
L’appareil qui venait de boucler les 45 minutes de ce vol, amorçait son atterrissage sur l’aéroport international de Lisbonne au Portugal. Des plateaux-repas et des couverts les accompagnant se sont retrouvés projetés dans les couloirs lors des manœuvres de freinage. Pris de paniques les passagers se sont tous posés la même question : que s’est-il passé pour que des plateaux-repas se retrouvent dans les couloirs?
Plusieurs sites d’information ont rapporté que les deux hôtesses en seraient venues aux mains et se seraient lancées de la vaisselle au visage. Une version démentie dès le lendemain de l’incident par la compagnie sur son compte twitter.
La réalité pourrait être entre les deux versions. Un des passagers contacté par Yabiladi, nous confie sous couvert d’anonymat qu’une altercation verbale a bien eu lieu entre les deux hôtesses de l’air sans toutefois dégénérer en bagarre.
Une erreur humaine
Joint au téléphone, un responsable de la RAM a de nouveau exclu toute altercation physique. Il explique qu' «une des hôtesses avait oublié de locker [verrouiller] le trolley [chariot, ndlr] après l'avoir rangé à l’arrière». Avec les mouvements de l’appareil, les plateaux se sont retrouvés dans les couloirs.
Sans toutefois nier l'altercation verbale, il n'a pas souhaité confirmer et réfute catégoriquement le terme "bagarre". Le même responsable souhaite plutôt insister sur les circonstances atténuantes pour les deux hôtesses : «Le vol Casa-Lisbonne est très court. Il dure 45 minutes durant lesquelles les hôtesses doivent faire toutes les prestations à bord [service repas, services boissons, cafés, thés, NDLR]» confie ce responsable avant d’ajouter «vous comprendrez qu’avec la pression du temps et l’ensemble du service qu’elles doivent faire, un oubli soit possible». Un incident mineur à mettre donc sous le coup d’une erreur humaine.