Douze jours après le discours de la fête du Trône consacré en partie aux dépassements de certains consuls envers les MRE, voilà que des parties non-identifiées soufflent un «scoop» au quotidien arabophone Al Massae sur les «véritables raisons» de la colère royale. Celle-ci aurait été provoquée par deux consuls affectés en Europe occidental, prétend la même source.
Et d’expliquer que le premier aurait tabassé sa femme, ajoutant que la police du pays européens ne savait pas quoi faire contre ce Marocain qui jouit de l’immunité diplomatique. Elle aurait attendu le feu vert du ministère marocain des Affaires étrangères pour procéder à son arrestation suite à la saisie de la justice par son épouse.
Alors que le second a été présenté, toujours par le même journal, comme étant l’auteur de plusieurs écarts dans l’exercice de ses fonctions. Des plaintes auraient été déposées contre lui au cabinet royal et au département de Salaheddine Mezouar. A en croire ce média, ces cas sont les deux seules brebis galeuses. En revanche le reste du corps consulaire serait sain.
Deux histoires cousues de fil blanc
Réduire la colère royale aux seuls abus de deux consuls seulement ne cadre pourtant pas avec la teneur du discours de Mohammed VI. Ces «explications» avancées par le média en question servent-t-elles à desserrer l'étau sur d'autres consuls qui ont commis des dérapages dans leurs fonctions. La tempête déclenchée par le discours royal et les mesures du ministère des Affaires étrangères semblent inquiéter certains qui souhaitent vite éteindre l'incendie estival.
Le risque pour le Maroc est que rien ne change et de voir les dépassements contre les membres de la communauté marocaine résidente à l’étranger continuer en toute impunité. La charge royale sur les consulats n’est qu’une pierre dans ce grand édifice qu’est la réconciliation avec les MRE. Hier au JT arabophone du midi à 2M, des MRE reconnaissent pour la première fois qu’ils n’ont pas subi les traditionnelles tracasseries administratives pour retirer des documents officiels. Ils attribuent ce changement à l’intervention du roi.