Le prochain budget ne dérogera pas à la règle établie depuis trois années par le cabinet Benkirane. L'année 2016 sera placée sous le signe de la rigueur. C’est ce qui ressort de la note de cadrage adressée par le par le chef du gouvernement à l’ensemble des ministères en vue de la préparation du projet de la loi de finances 2016.
Sur un ton ferme, il ordonne à ses ministres de limiter leurs propositions de postes budgétaires pour le prochain PLF «au strict minimum pour améliorer la qualité des services présentés aux citoyens». En vue de compenser le déficit constaté de fonctionnaires, le chef de l’exécutif propose la solution du «redéploiement» des effectifs.
Une mesure destinée à jongler avec les agents du secteur public selon les besoins. Elle est déjà mise en service au ministère de l’Education nationale où des enseignants mutés d’un établissement scolaire se voient obligés de travailler dans un autre ou même dans deux à la fois. Ce qui occasionne parfois des dépenses supplémentaires pour leurs petites bourses.
Réduire le train de vie de l’administration
Sauf que tous les départements n’ont pas le même nombre d’agents en rade que celui de Rachid Belmokhtar. Des ministères comme celui des MRE, du Commerce extérieur, de la Solidarité et de la Famille et surtout celui de la Santé, souffrent d’un manque cruel de fonctionnaires, notamment dans des régions lointaines et enclavées.
Dans sa note de cadrage, Abdelilah Benkirane a appelé, une nouvelle fois, les membres de son gouvernement à réduire leurs dépenses en eau, électricité, carburant, location d’immeubles, restauration et organisation de conférences et de congrès internationaux, transports, déplacements à l’étranger et en achats de nouveaux véhicules. Sur ce dernier point, il a exigé de ses ministres de demander au préalable son autorisation avant toute nouvelle acquisition. Normalement une commission réunissant les représentants des Finances, la présidence du gouvernement et le secteur concerné par l’opération examinent les requêtes exprimées avant de les soumettre au verdict de Benkirane.