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Grand Angle

Inondations au Maroc : Lourd bilan humain et matériel

Après la pluie, le beau temps, a-t-on l’habitude de dire. Mais avec les fortes précipitations qui se sont abattues ce week-end et surtout lundi et mardi sur le Maroc, le moment est plutôt douloureux. Tant les conséquences humaines et matérielles sont lourdes. 

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Au moins 35 morts. C’est le bilan macabre (encore provisoire) des fortes pluies qui se sont abattues sur le Maroc entre lundi et mardi. On compte aussi de nombreux blessés et des personnes portées disparues. Ces décès sont signalés dans plusieurs régions du royaume. Mais c’est à Bouznika, (entre Rabat et Casablanca) que l’incident le plus dramatique a eu lieu. 26 personnes ont trouvé la mort dans la chute du bus qui les transportait dans un oued. Plusieurs autres sont encore portées disparues.

Les effondrements de maisons vétustes ont également fait leur lot de victimes, comme dans une commune rurale de la province de Khénifra (près de Meknes). Trois personnes d’une même famille y ont été tuées par l’affaissement de leur habitation. C’est également le cas à Salé, à proximité de Rabat. L’effondrement partiel d’une maison dans la médina a fait un mort.

La chute d’un égout a coûté la vie à un enfant de 13 ans à Khénifra. Une fillette a, pour sa part été emportée par les eaux d’un oued à Tiflet. Comme à Ouarzazate (Sud) où les crues ont également fait un mort. A Al Hoceima (nord), 6 personnes sont portées disparues, emportées par les eaux des pluies alors qu’elles se trouvaient à bord d’un véhicule.

D’importants dégâts matériels 

En plus des pertes humaines, ces précipitations ont également causé d’importants dégâts matériels. Il est encore trop tôt pour faire des estimations précises sur les coûts engendrés par ces dégats, mais de nombreux chantiers s'ouvrent ces jours-ci au Maroc. Ne serait-ce que le chantier de la nouvelle gare de Casa Port, qui s'est effondré sous l'emprise des eaux. De plus, les travaux d'urgence entrepris depuis mardi pour boucher des chaussées endommagées devront être suivis de réelles réparations. Des millions de dirhams seront nécessaires pour ces travaux.

Les réseaux d'électricité ont également été très touchés. Casablanca a vu plusieurs de ses principaux quartiers d’affaires privés d’électricité. Jusqu’à ce mercredi midi, le courant n’était pas encore rétabli dans plusieurs zones de la ville. Le manque à gagner engendré par ces pannes à grande échelle sur deux jours ouvrables ne seront pas à sous-estimer, à l'exemple de ces boulangeries qui ne pouvaient cuire leur pain - sans courant pour leurs fours électriques.

Autre source de pertes : les routes et autoroutes coupées hier mardi. C’était le cas de l’axe Rabat-Casablanca avant son retour à la normale dans la mi journée. Les trains reliant les capitales administrative et économique du Maroc étaient également à l’arrêt. De nombreux voyageurs n’ont pas pu prendre leur vol car l’autoroute menant à l’aéroport Mohammed V a elle aussi été très affectée par les 178 mm tombées sur la région de Casablanca

Pour les particuliers, difficile de dire combien de voitures ont été cassées, à quel point les habitations ont été endommagées, mais là aussi, les dégats se chiffreront par millions de dirhams.

Temps stable à Casa, pluvieux dans le nord

Si les Casaouis peuvent constater ce mercredi sous le soleil, les dégâts de ces pluies déjà considérées comme «les pires intempéries» connues au Maroc, les habitants des régions du nord devront eux encore patienter avant d’avoir droit aux éclaircis. Le temps stable y est attendu à partir de jeudi. Néanmoins, la vigilance doit être de mise.

SLT
Auteur : jihane2010
Date : le 04 décembre 2010 à 17h38
Je pense que ce sont les travaux du tramway qui ont bouché les conduites et ont causé ces dégâts, comme l'année dernière, le travaux étaient en cours, lorsque les inondations ont envahit tte la ville, et cette année, c à casa que les travaux sont en cours....
Les conséquences de nos choix
Auteur : hautatlas_14593
Date : le 03 décembre 2010 à 22h07

Tout ces élus irresponsables et cupides, ont été désignés par des citoyens tout aussi irresponsables et cupides lors des dernières éléctions soit directement soit indirectement en s'abstenant d'aller voter et de faire le bon choix s'ils on pris la peine d'aller aux urnes. Si les peuples ont les gouvernants qu'ils méritent, ils est aussi juste qu'ils aient les élus qu'ils méritent. La racaille de la pire espèce à été élue par "nos innocents concitoyens" à travers des procédés très blâmables,engendrant des conséquences graves pour tout le pays . De ce fait le Maroc se retrouve avec une population d'élus prédateurs malfamés, incompétents, dénués de civisme et de moralité, participant allègrement à l'émergence des problèmes qu'à leurs résolutions. Voilà ce qui à été semé !
Vous faites une fausse route !!
Auteur : abdeelkarim
Date : le 03 décembre 2010 à 11h52
C'est marrant de comparer des fois la situation en france par rapport aux maroc. Deux situations qui n'ont rien de semblable. Les lois respectées, sont celle de la république, et sont applicables pour tout le monde y compris les élus dont la responsabilité pénale peut etre engagée. Malheureusement, chez nous, c'est loin d'être le cas. Tout les élus se semblent et se ressemblent. L'intérêt privé est le moteur essentiel. Ces élus même qui pondent des lois sans tête ni queu!! Le citoyen doit faire son choix avant de donner sa voix.
En ce moment, je crois que la preoccuation est ailleurs !!
Très bien dit RESOD
Auteur : chtichleuh
Date : le 03 décembre 2010 à 11h19
Si cette catastrophe était survenu en France, ce serait le branle-bas de combat, et on aurait tout de suite chercher les coupables (élus locaux) pour leur incompétence.

Au niveau des infrastructures le Maroc à encore beaucoup à faire surtout dans les zones rurales qui manquent cruellement de pont.

Je suis originaire d'un village dans la vallée du Dadès du nom de Imassine au nord de Ouarzazate où, lors des périodes de fortes crues, un douar tout entier d'environ 200 personnes reste bloqué pendant une vingtaine de jours sans avoir la possibilité d'acheter leurs besoins alimentaire, les enfants ne peuvent plus aller à l'école durant cette période de crue, tout simplement parce qu'un simple pont de seulement 10 mètres de long n'existe pas pour relier définitivement ce douar du village aux autres douars...

L'évolution de l'infrastructure dans les villes est une bonne chose, mais il ne faut pas oublier les zones rurales !

Il y as bien malheureusement un Maroc à 2 vitesses, la décentralisation doit être plus accrue.
Aux armes citoyens !!! formez vos bataillons !!!
Auteur : chams92
Date : le 02 décembre 2010 à 09h02
Bravo RESOD pour ton article. Nos compatriotes souffrent en silence .... meurent à petit feu.... c'est une HONTE de voir le maroc (un si- beau pays, plein de richesses) se tronsformer en territoire de terreur à causes de qui ? à cause de tous ces élus ... CUPIDES , IRRESPONSABLES , INCOMPETENTS. L'inertie de ces gens là me dégoûte et me laisse sans voix. Que peut-on faire pour toutes celles et ceux qui ont tout perdu ? et nos morts ? vont-ils finir dans des cimetières qui ressemblent plus à des dépotoires, laissés à l'abondan, qu'à des lieux de repos éternels. Je suis outrée !!!
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