L’association Attac n’est pas contente du prêt accordé par la Banque Mondiale au Conseil de la ville de Casablanca. Et elle le fait savoir. Dans un communiqué parvenu ce matin à la rédaction, l’association exprime sa «grande inquiétude» par rapport à «l’opération de prêt en cours de réalisation par le Conseil de ville de Casablanca auprès de la Banque mondiale (BM), sans cadre légal».
Toujours selon le même communiqué, cet emprunt de la ville auprès de l’institution financière internationale est «un financement aggravant l’endettement extérieur de l’ensemble des communes marocaines […]». Ce financement est «une opportunité pour la BM de contrôler la gestion de la ville au profit des hommes d’affaires» précise l’association.
ATTAC Maroc révèle que «le projet de prêt a été adopté par le Commission des finances du Conseil en présence de 5 élus seulement et à quelques jours de la fin de leur mandat. Pourtant, ce prêt représente 50% du budget du Conseil.» Et l’ONG d’expliquer que pour faire passer le projet, le Conseil de la ville aurait comparé «le faible taux du prêt (1,29%) par rapport au taux pratiqué par le Fonds d’équipement communal (6,5%)». Plus loin dans son communiqué, l’association explique que le prêt va «contribuer à alourdir la dette extérieure des communes et au passage la dette publique à travers la garantie fournie par l’Etat.».
Pour rappel, le Conseil de la ville de Casablanca a contracté auprès de la Banque Mondiale, un prêt de 220 millions de DH sur une durée de 29 ans. Maire de la ville et en même temps secrétaire général de l’Union Constitutionnelle, Mohamed Sajid était venu défendre le projet sur les plateaux de la télévision Al Oula. Un prêt qu’il a justifié entre autres arguments par le faible taux d’intérêt.