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Grand Angle

Maroc : Le PJD revient à la modération dans ses slogans électoraux

«Des collectivités territoriales fortes pour gagner le pari du développement», voilà le nouveau slogan du PJD pour les élections communales et régionales. S'il est diamétralement opposé à celui de 2011 appelant à combattre la corruption et le despotisme, il cadre avec la ligne réformiste suivie par la direction de la Lampe.

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La formation islamiste aborde les prochains scrutins communaux et régionaux du 4 septembre avec un nouveau slogan : «Des collectivités territoriales fortes pour gagner le pari du développement». Il a été dévoilé, hier à Rabat, lors d’un point de presse animé par le ministre délégué au Budget, Idriss Azami, consacré à la présentation du programme électoral de la Lampe. Cette devise semble, à priori, puisée du lexique du ministère de l’Intérieur à l’occasion de rencontres vantant les mérites du modèle marocain de la décentralisation. Ce choix ne constitue par un virage de la direction du parti mais il traduit aussi la ligne politique prônée par la direction du PJD depuis 1997.

La modération

Il y a bien eu l'exception des législatives anticipées du 25 novembre 2011 avec le slogan : «Notre voix est notre opportunité pour dénoncer la prévarication et le despotisme». Une expression qui seyait parfaitement à la parenthèse du «Printemps arabe» et des revendications brandies par les marches du Mouvement du 20 février. 

Mais force est de constater que depuis leur première participation au jeu politique en 1997, les «frères» de Benkirane ont toujours choisi des slogans modérés et non contestateurs. Pour leur baptême du feu et sous l’impulsion de Abdelkrim El Khatib, l’ancien secrétaire général du Mouvement populaire constitutionnaliste démocratique, ils avaient choisi : «Pour une renaissance globale : développement, justice et authenticité». Il résumait les principes fondateurs de ce qui allait donner en 1998 le PJD.

Lors des législatives de septembre 2002, les islamistes jetaient leur dévolu sur «pour un Maroc meilleur». Une devise qui était en phase avec la cote de popularité ascendante de la Lampe. A l’issue de ce scrutin, les islamistes étaient la première force d’opposition à la Chambre basse du parlement avec 42 sièges même s’ils avaient été contraints de ne pas couvrir la totalité des circonscriptions en lice.

A l’occasion des communales de 2003, le PJD avait choisi le slogan «Pour une commune efficace» et aux législatives de 2007 «Tous nous construisons le Maroc de la justice».

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