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Une chanteuse franco-marocaine pour incarner à l’écran «l’Astre de l’Orient» égyptien. Dans une interview accordée au quotidien Le Parisien, la chanteuse et comédienne Sofia Essaïdi a révélé qu’elle interprétera la diva égyptienne Oum Kalthoum. «C’est un énorme défi. On a toujours peur de ne pas être fidèle à la réelle image de l’artiste. Il y a une vraie pression. Et en même temps, ça donne envie. Elle était une icône. Ça va être un gros travail (...) Quand on s’attaque à Oum Kalthoum, on est obligé de tout connaître sur le bout des doigts», confie d’emblée la jeune comédienne. Mais pour interpréter celle qu’on surnomme la «Diva du monde arabe», Sofia Essaïdi, révélée en 2003 par l’émission de télé réalité «Star Academy», a un argument de taille. En 2009, c’est elle qui prêta ses traits à la reine d’Egypte dans la comédie musicale «Cléopâtre» mis en scène par Kamel Ouali.
C’est donc devant la caméra de la réalisatrice Guila Braoudé que Sofia incarnera dans le film intitulée «La Voix», la célèbre diva égyptienne. De l’aveu même de Guila Braoudé, le film devrait raconter comment Oum Kalthoum est devenue «la plus belle représentation de la femme libre en Orient». Et comme si «La Dame» avait dédié une ode à l’actualité, Guila Braoudé confie «Oum Kalthoum était fille d'imam, musulmane pratiquante et féministe déterminée. Il y a ceux qui font du mal à l'Islam et ceux qui font du bien. Oum fait évidemment partie de ceux qui font du bien. J'espère que ce film en fera aussi dans cette époque agitée pour le monde arabe».
Un portrait posthume de la diva
Les cinéphiles du monde entier pourront en effet découvrir comment «La Diva du Monde Arabe», née en 1898, s’est inspirée de son père, imam et déclamateur de chants religieux, qui enseignait le chant à son frère aîné. A ses débuts, c’est déguisée en garçon que son père la fît entrer dans la troupe de cheikhs qu’il dirige lors des fêtes religieuses. Repérée à l’âge de 16 ans par le chanteur Cheikh Abou El Ala Mohamed, elle part pour la capitale égyptienne où elle rencontre un succès retentissant. Elle se lance alors dans des tournées où sa mélodieuse voix la rend populaire dans tout le monde arabe. Parallèlement à sa discographie riche de quelque 285 chansons, «La Voix Incomparable» se lance aussi dans le cinéma où elle connait aussi beaucoup de succès.
Mais sans prétention, la comédienne franco-marocaine ne compte pas égaler les performances vocales d’Oum Kalthoum surnommée «La Voix incomparable» par une autre diva Maria Callas qui la tient en haute estime. D’ailleurs Sofia Essaïdi ne prêtera pas forcément sa voix au rôle de la diva tout au long du film. «Il y a peut-être des fois où je chanterai moi-même. A la rentrée, j'aurai deux coachs, l'un pour le jeu, l'autre vocal», avoue la comédienne. Celle-ci compte s’appuyer sur son enfance pour réussir cette prouesse vocale. «Je connais bien certaines de ses chansons. Ma mère Martine m’a toujours raconté des histoires sur elle. C’est d’ailleurs grâce à Oum Kalthoum qu’elle a appris phonétiquement l’arabe, sauf que c’était de l’égyptien. Le film va faire découvrir cette icône au public français qui ne la connaît peut-être pas bien», explique-t-elle.
Aux côtés de Sofia, d’autres artistes devraient faire leur apparition à l’écran. Anouk Aimée incarnera les traits de la mère de la diva pendant que l’acteur franco-marocain, Saïd Taghmaoui, jouera le frère d’Oum Kalthoum. Le début du tournage est prévu en novembre prochain. Il empruntera ses décors à l’Egypte, à la Tunisie et à la France …sur les notes vocales émotives de «La Cantatrice du Peuple».
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