La justice marocaine s’est montrée une nouvelle fois très indulgente avec le cheikh Abou Naïm. La cour d’appel de Casablanca a condamné le prédicateur à un mois de prison avec sursis et 500 dirhams d’amende. C’est d’ailleurs le même verdict qu’avait prononcé le tribunal de première instance, le 19 février dernier.
Le salafiste était poursuivi par le ministère de la Justice pour atteinte directe aux institutions représentatives de l’islam officiel au Maroc, en l’occurrence le ministère des Affaires islamiques, la Ligue Mohammadienne des oulémas et le Conseil supérieur des oulémas. L’accusation avait savamment ignoré les fatwas, diffusées dans des enregistrements postés sur YouTube, d’Abou Naïm déclarant apostats des politiques et des intellectuels marocains laïcs.
Sur sa page Facebook, le religieux s’est montré très satisfait de la décision de la justice, se disant très déterminé à «défendre le Prophète» et à lutter contre les appels en faveur de «l’apostasie, la laïcité et l’obscénité» relayés par «les agents des ambassades, les ennemis de la religion et la presse de la ‘‘Diyatha’’ (dépravation)».