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Grand Angle

La Tunisie et le Maroc appelés à renforcer leur coopération contre Daesh

Le Maroc continue de tendre la main à la Tunisie pour un renforcement de la coopération sécuritaire. Leur statut d’alliés majeurs des Etats-Unis et de l’OTAN devrait grandement faciliter les choses. Le royaume pourrait ainsi concurrencer l’Algérie dans ce domaine.

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La Tunisie de Béji Caïd Sebssi serait-elle en train de se rapprocher du Maroc dans la lutte anti-terroriste ? La coopération sécuritaire et celle des services de renseignement devraient normalement se consolider entre les deux pays. Et pour cause, Rabat et Tunis sont désormais tous les deux «alliés majeurs non-membres de l'OTAN». Si les Etats-Unis ont accordé ce statut à la Tunisie il y a une dizaine de  jours, le royaume y adhère déjà depuis 2004. Il faut d’ailleurs savoir que ce «privilège» est accordé à 16 pays dans le monde dont six dans la région MENA (Jordanie, Bahreïn, Egypte, Koweït, Tunisie et Maroc).

Une opportunité à saisir

C’est dans ce contexte que s’est inscrit le déplacement, dimanche 19 juillet, du ministre des Affaires étrangères pour porter un message d’ «amitié et de solidarité» du roi Mohammed VI au président tunisien. Dans une déclaration à la presse, Salaheddine Mezouar a plaidé pour un net renforcement des mécanismes bilatéraux pour combattre la menace terroriste qui guette sérieusement le pays de la Révolution du jasmin. Le Maroc ambitionne ainsi de partager son expérience en la matière avec le pouvoir en place.

Le Royaume a une réelle opportunité à saisir, d’autant que les relations entre la Tunisie et l’Algérie ne sont pas au beau fixe. L’annonce, le 11 juillet par le département d’Etat américain, du nouveau statut de la Tunisie n’est d’ailleurs pas étrangère à cela. Des médias du voisin de l’Est avaient vivement critiqué la décision du président tunisien de rejoindre le club des alliés majeurs non-membres de l’alliance atlantique. Ils parlaient même de «trahison», d’ «encerclement» de leur pays par le Maroc et la Tunisie et surtout du début de la «perte» d'influence de l’Algérie en Tunisie.

Les autorités algériennes ont de leur côté officiellement refusé de commenter la nouvelle. Elles ont préféré agir en dépêchant leur chef de la diplomatie, Ramtane Lamamra, pour rencontrer séparément Béji Caïd Essebsi et son premier ministre Habib Essid. Cette visite, qui n’était pas du tout programmée, est intervenu le même jour que l’annonce par le Wall Street Journal de pourparlers entre Washington et des pays d’Afrique, notamment la Tunisie, concernant l’installation d’une base de drones destinée à renforcer la surveillance de l’Etat islamique en Libye.

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