Le Conseil d’administration de la Banque mondiale a accordé hier, un prêt de 150 millions de dollars en faveur du Maroc, indique la MAP. Ce prêt s’inscrit dans le cadre du programme national d’économie et de valorisation de l’eau en irrigation (PNEEI) destiné à la modernisation de l’irrigation à grande échelle pour une utilisation des ressources en eau dans l’agriculture.
La Banque mondiale souligne dans un communiqué que «le projet de modernisation de l’irrigation à grande échelle financera la modernisation des réseaux d’irrigation et renforcera les capacités des prestataires de services. Ceci afin d’optimiser la gestion d’une ressource limitée et de permettre à environ 9 300 agriculteurs de disposer de services hydriques fiables dont ils ont besoin pour pratiquer des cultures de plus grande valeur»
Les offices régionaux de mise en valeur agricole pour une utilisation efficiente de l'eau
Concrètement le projet ambitionne de faciliter l’accès des agriculteurs à l’eau par l’exploitation des 9 offices régionaux de mise en valeur agricole (ORMVA) chargés de gérer les périmètres d’irrigation à grande échelle de Doukkala, du Gharb, du Haouz et de Tadla. A terme, le projet devrait faciliter la mise en place de compteurs d’eau individuels dans les exploitations agricoles. Ces compteurs devraient permettre de mesurer les besoins des agriculteurs et leur donner accès à une quantité d’eau suffisante pour leurs cultures. Outre les compteurs, le projet prévoit des techniques d’irrigation plus efficientes comme le goutte-à-goutte.
La Directrice des opérations pour le Maghreb à la Banque mondiale, Marie-Françoise Nelly, a expliqué à la MAP que «Le projet créera des conditions de nature à permettre aux agriculteurs d’améliorer leurs choix de cultures et d’accroître leur productivité. Ces exploitants pourront utiliser l’eau avec une efficacité et une efficience accrues, augmenter leurs rendements et l’intensité de leurs cultures et réorienter leurs systèmes de production vers des cultures de plus grande valeur». Elle a ajouté que «ces changements se traduiront par une hausse des revenus et des moyens de subsistance des agriculteurs. On estime que la modification des cultures et l’augmentation de leur intensité pourraient entraîner un doublement ou un triplement des revenus des petits exploitants dans l’ensemble des périmètres visés par le projet»