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Grand Angle

Fuites du bac : Benkirane et Belmokhtar appelés à comparaitre devant la justice

Le scandale des fuites des épreuves du baccalauréat lors de la première session de juin est, désormais, entre les mains de la justice. Le père d’un élève accuse Benkirane et Belmokhtar d’avoir échoué dans la gestion de ce dossier.

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Le chef du gouvernement et son ministre de l’Education nationale sont appelés à comparaitre devant la justice. Le tribunal administratif de Casablanca a fixé au 13 juillet la première audience du procès concernant les fuites des épreuves du baccalauréat, indique dans son édition d’aujourd’hui le quotidien Al Massae. La cour a ainsi accepté d’examiner la plainte déposée par le père d’un élève résidant dans la capitale économique contre Abdelilah Bebnkirane et Rachid Belmokhtar.

La partie plaignante estime que par leur «mauvaise gestion» du dossier, les deux responsables de l’Exécutif auraient porté un grave préjudice à son fils et causé du tort à toute sa famille. Elle pointe, également, du doigt le «retard» de la tutelle dans l’annonce de l’annulation des examens des épreuves de math. Cela aurait été à l’origine d’une «confusion» chez la majorité des élèves, affirme la plainte.

Le père estime, par ailleurs, que la fuite du 10 juin avait été détectée sur les réseaux sociaux six heures avant que les candidats ne planchent sur l’épreuve en question. Cette version est diamétralement opposée à celle du département de l’Education nationale qui parlait de quelques minutes seulement avant l’entrée des candidats en classes.

Rappeler au gouvernement ses responsabilités

Ce recours devant la justice est le premier du genre au Maroc. Il intervient en réaction aux nombreuses irrégularités ayant émaillé la première session du bac de cette année. D’autres parents avaient également exprimé leur intention de d’attaquer le gouvernement mais jusqu’à présent ils n’ont pas encore franchi le pas.

Ce procès a avant tout pour objectif de rappeler à l’exécutif son engagement d'assurer les bonnes conditions du déroulement du bac. Jusque là, Benkirane a préféré accuser un «complot de traitres à la nation» d’être à l’origine du scandale alors que Belmokhtar, dans une fuite en avant, avait estimé devant une commission à la Chambre des représentants que Facebook devait assumer une part de responsabilités dans ces fuites. Il a même lancé un appel au réseau social pour lui demander de jouer les «indicateurs» pour son compte.

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