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Grand Angle

Tétouan: Le blogueur Hassan Barhoun en prison


Le tribunal de première instance de Tétouan a condamné le vendredi 6 mars, le blogueur Hassan Barhoun à six mois de prison ferme et à une amende de 5.000 dirhams pour « offense à magistrats ». Il avait été arrêté et incarcéré le 26 février.
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Dans son blog, l'une des personnes les plus actives sur l'Internet dans le nord du Maroc selon El Pais, accuse le procureur de la cour d'appel de protéger les trafiquants de drogue. Il menait en outre une campagne contre plusieurs responsables locaux. « Les trafiquants de drogues et les assassins trouvent des avocats pour les défendre, mais personne ne veut le faire pour un blogueur » s'est indigné le journaliste Ali Lmrabet, présent à l'audience. « Ses avocats (un oncle venu de Casablanca et un avocat de Meknès) ont présenté plusieurs certificats médicaux attestant que depuis 2002, ce blogueur souffre de troubles de la personnalité. D’ailleurs Hassan Barhoun est apparu lointain et absent ; ne répondant à aucune question du juge » a affirmé Lmrabet, propos rapportés par le quotidien algérien, El Watan. Après avoir rejeté cette requête, le juge a condamné Barhoun en vertu de l'article 263 du code de la procédure pénale. Sa défense a fait appel du verdict. Il sera maintenant jugé par le tribunal dont le procureur est à l'origine des poursuites contre lui.

Barhoun aurait aussi apporté son soutien au directeur de l'hôpital psychiatrique de la ville, Dr Rachid Hasnouni Allaoui qui vient de démissionner. Il a collecté des signatures en sa faveur et a même organisé une manifestation de solidarité devant l'établissement de soins psychiatriques il y a quelques semaines. Ce médecin tenu responsable de l'évasion de l'hôpital en 2001 d'un narco trafiquant, aurait refusé selon El Pais, d'accueillir le même trafiquant.

Hassan Barhoun est membre de l'association des blogueurs marocains, de l'association « Sahafione Bila Koyoud » ainsi qu'initiateur du Syndicat national du journalisme électronique. Ses amis, activistes des droits de l'homme et sympathisants qui ont créé un groupe de soutien sur le site de réseaux sociaux Facebook ont dénoncé cet emprisonnement.

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