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Grand Angle

Espionnage: Expulsion d'un agent espagnol de Nador

Un agent des services secrets espagnols (CNI) basé à Nador a quitté le pays à la demande des autorités marocaines selon l'édition dominicale du quotidien « El Pais ». Il est soupçonné d'avoir financé les activités de Chakib Al Khyari, président de l'Association Rif des droits de l'Homme (ARDH).
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L'espion aurait reçu le mercredi 4 février, un ordre formel sans justification de ses employeurs « d''interrompre son travail, quitter le pays le plus tôt possible, sans envoyer de rapports au quartier général jusqu'à ce qu'il puisse sortir », écrit El Pais. « Dans la pratique, ceci équivaut à une expulsion », a déclaré à El Pais, une source bien informée au sujet de l'incident.

Même si son identité n'a pas été divulguée, une source associative dit au Soir Échos, « qu'il s'agit de l'attaché militaire du consulat espagnol à Nador ». Un sous-officier de l'armée espagnole doté d'une grande expérience dans le Pays basque.

Cet homme est accusé de « recevoir de l'argent de l'étranger pour mener une campagne médiatique visant à discréditer les efforts des autorités marocaines » contre le trafic de drogue. Cet argent aurait en outre servi à financer selon les renseignements marocains, les activités du militant des droits humains Chakib Al Khyari, arrêté récemment.

L'information signée par Ignacio Cembrero affirme que le CNI par l'intermédiaire d'une « source autorisée » nie avoir soutenu financièrement le militant en détention. De même, dans une interview accordée au Soir Échos, le vice-président de l'ARDH ne reconnaît pas de liens avec les renseignements espagnols. « Si nous travaillons avec des associations et organismes espagnols, c'est pour le développement de notre région et non contre notre pays », a t-il dit.

La Direction générale de la recherche et de documentation (DGED), l'espionnage extérieur n'a pas donner d'explication à sa demande du départ de l'agent du CNI. Même silence chez les voisins ibériques.

En novembre 2007, Yassine Mansouri, directeur de la DGED s'était déjà plein à Alberto Saiz, responsable du CNI à Ceuta du soutient des autorités espagnoles à la communauté religieuse « Tabligh » originaire d'Inde. L'influence de cette branche réduisait celle du rite malékite dans la ville.

El Pais nous apprend aussi que l'expulsion de Nador n'est pas le seul revers subi par les services secrets espagnols au Maghreb. Sa représentante à Tunis, est rentrée hâtivement en 2007 en Espagne selon El Pais, après avoir entretenu des relations « trop étroite » avec les défenseurs locaux des droits de l'Homme.

Chakib Al Khyari qui est à la source de cette affaire a été arrêté le 18 février dernier. Il avait déclaré que les vrais coupables n'ont pas été inquiétés lors de la vague d'arrestations liée au réseau de trafic de drogue démantelé à Nador en début d'année.

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