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Grand Angle

L'islam intéresse de plus en plus en Belgique

L’islam est la religion la plus médiatisée en Belgique, non seulement en raison de l’avancée des mouvements radicaux, mais aussi grâce à sa visibilité de plus en plus manifeste. C’est ce qui ressort du dernier rapport de l’Observatoire des religions de la laïcité (ORELA). Détails.

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«L'intérêt pour l'Islam se développe» en Belgique, indique le rapport 2014 sur les religions de la laïcité publié jeudi 18 juin par l’Observatoire des religions de la laïcité (ORELA) relevant de l’Université libre de Bruxelles. Cet intérêt est fort motivé par la médiatisation importante de cette religion au cours de l’année dernière. En effet, «la deuxième religion du pays en nombre de fidèles est sans nul doute la première en termes d’attention médiatique», ajoute la même source.

Médiatisation qui ne fait pas toujours du bien

Cependant, cette médiatisation tournant généralement autour de la radicalisation et du terrorisme – avec notamment le départ en Syrie d’un certain nombre de jeunes musulmans et de l’essor du mouvement Sharia4Belgium - a favorisé un «climat de méfiance» à l’égard de l’islam et des musulmans, à l’image -précise le rapport- de «celui qui s’était développé après les attentats du 11 septembre 2001».

De plus, «la présence médiatique importante de l’islam semble avoir induit chez la population une perception erronée du nombre de musulmans présents en Belgique», relèvent les auteurs, citant à titre d’exemple un sondage Ipsos publié en octobre 2014 révélant que les Belges surestiment à 29% la proportion de musulmans dans le pays, alors que celle-ci ne serait en réalité que 6% environ.

Une plus grande visibilité malgré tout

Malgré les revers de la médiatisation de l’islam, cette religion est de plus en plus visible dans le pays. Les auteurs du rapport parlent même d’une «intégration [qui] progresse», encore plus manifeste à Bruxelles et sa région. Ils en tiennent pour preuve la multiplication des associations musulmanes dont les actions visent entre autres à lutter contre le développement de l’hostilité à l’égard de l’islam et/ou des musulmans. De plus, la plus part des bâtiments affectés au culte islamique prennent désormais une dimension «communautaire», contenant généralement une salle d’étude ou de conférence, une cafeteria ou d’autres espaces communs.

Un des signes «emblématiques» de cette intégration, indique le document de l’ORELA, c’est la mosquée Selimye à Saint-Josse-ten-Noode inaugurée le 7 juin dernier. Située en plein cœur de la commune, sa large façade au style oriental et son minaret informe tout de suite tout visiteur de la nature du bâtiment. En outre, la Foire musulmane de Bruxelles, dont la troisième édition s’est tenue en novembre 2014, est considérée par la même source comme «un élément fort de la visibilité de l’islam dans l’espace public».

La faible reconnaissance des imams et mosquées toujours pointée du doigt
Bien que Bruxelles soit marquée par une diversité religieuse certaine, l’islam l’emporte à l’école. En effet, le cours islamique y est le plus suivi, réunissant 47,5% des élèves. En revanche, le faible taux de reconnaissance des mosquées et des imams reste dénoncé dans les rangs des acteurs religieux, qui sont fortement sollicités par les autorités dans la lutte contre le radicalisme.
bien sûr
Auteur : arpp
Date : le 20 juin 2015 à 17h05
C'est censé être un signe d'intégration de mettre un minaret au milieu d'une ville belge ? La logique m'échappe
Bravo monsieur le juge
Auteur : eross
Date : le 19 juin 2015 à 22h01
Chapeau bas monsieur le juge.
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