Le programme des questions orales à la Chambre des représentants de cet après-midi a subi un changement de dernière minute mais sans qu’il fasse l’objet de la moindre communication. Les six questions, des groupes de la majorité comme ceux de l’opposition, consacrées aux fuites des épreuves des examens du baccalauréat ont complétement disparu de l’ordre du jour, publié pourtant ce matin par le ministère chargé des Relations avec le parlement.
Le questeur de la séance, Mohamed Touhami du PAM, n’a pas annoncé au début, comme il est d’usage, cette modification. Et il n'a d'ailleurs pas non plus donné de raisons pour justifier l’absence du ministre de l’Education nationale.
Le ministre convoqué au Palais ?
Bizarrement une telle absence n’a pas suscité la moindre réaction de la part des élus. Sur les raisons de ce silence collectif, une source nous confie que «Rachid Belmokhtar était bel et bien au parlement. Il s’apprêtait même à répondre aux interpellations des groupes avant qu’une communication téléphonique, probablement du Palais, ne l’ait contraint à quitter l’hémicycle dans la précipitation».
Cette convocation serait-elle liée au scandale de la fuite des épreuves du bac ? Notre interlocuteur estime que les circonstances du départ de Belmokhtar et la position sereine adoptée par les députés, notamment de la part de l’opposition, tendent à accorder du crédit à cette piste. Il ajoute même que d’habitude les parlementaires sortent de leurs gonds lorsqu’un ministre sèche la séance sans raisons valables comme la participation à une activité royale, une mission à l’étranger ou la maladie.
La même source nous explique que Rachid Belmokhtar tenait à répondre personnellement aux interpellations des députés et qu’il n'a pas voulu confier cette délicate mission à son n°2, Khalid Berjaoui nommé le 20 mai par le roi Mohammed ministre délégué auprès du ministre de l’Education nationale chargé de la Formation professionnelle.