La population carcérale dépasse de loin la capacité des centres de détention marocains. En vue de réduire la pression, la Haute délégation de l’administration pénitentiaire, théoriquement placée sous la tutelle du chef du gouvernement, prévoit l’ouverture de dix nouvelles prisons en 2015, permettant d'accueillir 13 000 détenus.
Ces projets s’inscrivent dans le cadre de la stratégie des services de Mohamed Saleh Tamek, prévoyant la création à l’horizon 2018 de 37 prisons qui pourront accueillir jusqu’à 45 mille pensionnaires. Mais en dépit de ces efforts, il est lieu de noter que des rapports d’ONG des droits de l’Homme nationales et internationales notent les mauvaises conditions d’incarcération au Maroc. Les prisons les plus problématiques sont notamment celles situées à Laâyoune, Ain Kadouss à Fès, Dakhla et dans de petites villes très loin de l’axe Rabat-Casablanca.