Peu de rescapés de la dernière CAN disputée par le Maroc (2010) figurent sur la liste de Badou Zaki pour le prochain match contre le Libye. Le sélectionneur des Lions de l’Atlas semble construire l’équipe autour d’une nouvelle génération et de quelques anciens comme Benatia, Kharja, El Adoua ou encore El Ahmadi. Sa liste réduite à 28 joueurs est composée de plusieurs jeunes dont certains qui n’ont que récemment opté pour le Maroc.
Parmi eux, le jeune Milanais Hachim Mastour, l’un des meilleurs footballeurs de sa génération ou encore Sofiane Boufal auteur d’une très belle saison avec Lille. Si le jeune gardien de but Yassine Bounou a déjà reçu plusieurs convocations, il restait souvent derrière Lamyaghri (qui n’est plus convoqué) et Amsif dans la hiérarchie.
Le portier du Real Saragosse peut aujourd’hui espérer être le titulaire à son poste, mais il devra se montrer meilleur que les quatre autres prétendants : Monir El Kajoui (CD Numancia), Mhamdi Abdelali (Kawkab de Marrakech), Amine El Bourkadi (Olympique Khouribga) et Mohamed El Yousfi (Moghreb de Tétouan). Chez la jeune génération, il va falloir également compter sur Achraf Lazaar très bon avec Palerme et Omar El Kaddouri l’un des meilleurs éléments du Torino.
La Botola bien représentée
Autre fait marquant de cette liste, la présence de sept éléments évoluant dans le championnat local, ce qui témoigne de la confiance accordée aux joueurs locaux. Si Mouhcine Iajour (MAT), Mohamed Abarhoune (MAT) et Abderrahim Achchakir (AS FAR) sont des habitués, l’attaquant du FUS de Rabat Mourad Batna, élu meilleur footballeur du championnat cette saison, intègre pour la première fois la liste.
Le mélange semble en tout cas bien effectué comme ce fut le cas lors de la CAN 2004 où le Maroc a été finaliste. Durant cette compétition, Zaki avait pu compter sur 6 botolistes, mais aussi de nombreux jeunes bi-nationaux encore en devenir comme Marouane Chamakh, Houcine Kharja, Moha El Yaâcoubi, Jaouad Zaïri ou encore Younès Mokhtari. Mais le chemin reste encore très long, les Lions de l'Atlas devront cravacher pour sortir d'une poule à priori abordable où seul le Cap-Vert semble en mesure de les bousculer.