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Grand Angle  

Le monde du cinéma européen dénonce l'interdiction de Much Loved

L’interdiction de Much Loved au Maroc continue de faire réagir même au-delà de nos frontières. En Europe, des producteurs et réalisateurs dénoncent cette censure estimant que le royaume fait preuve d’ «obscurantisme».

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Temps de lecture: 2'

Le monde du cinéma européen dénonce la censure de Much Loved au Maroc, ce film de Nabil Ayouch qui parle de la prostitution à Marrakech. Cette décision «encourage les pires attaques des courants conservateurs marocains envers le film, Nabil Ayouch et Loubna Abidar faisant l'objet de menaces de mort sur les réseaux sociaux», déclare le collectif d’environ 80 producteurs et réalisateurs européens vivant en France, selon une dépêche de l’AFP.

Pour rappel, le ministère de la Communication a annoncé lundi dernier l’interdiction de projection de Much Loved au Maroc car le film comporte un outrage grave aux valeurs morales et à la femme marocaine, ainsi qu’«une atteinte flagrante à l'image du Maroc». Dans un échange avec Yabiladi, une source au département de Mustapha El Khalfi expliquait que «les autorités marocaines ne toléreront jamais la projection d’un film qui nuit à l’image du Maroc en le présentant comme étant un pays de tourisme sexuel, de trafic des êtres humains ou d’humiliation de la femme».

«Les autorités marocaines refusent de regarder la réalité en face»

Ces dizaines de producteurs et réalisateurs européens ont signé une pétition de soutien au réalisateur franco-marocain et à l’actrice. «De toute évidence, ce film […] montre une réalité que les autorités marocaines refusent de regarder en face. Pourtant, cette réalité niée ne sera modifiée en rien par cet acte de censure délibérée», a déclaré le collectif, insistant sur le fait qu’il «condamne» la décision de Rabat «avec la plus grande fermeté».

Ces professionnels du cinéma dénoncent également «l'obscurantisme et les violentes atteintes à la liberté que cette interdiction constitue : atteinte à la liberté d'expression, atteinte à la liberté du metteur en scène d'exposer son travail, atteinte à la liberté des spectateurs qui ne peuvent avoir accès au film dans les salles de cinéma marocaines».

Une réalité confirmée par une prostituée

Actuellement, la presse française laisse entendre que le président François Hollande pourrait aborder la censure de Much Loved dans son entretien ce vendredi avec le chef du gouvernement. Mais difficile d’imaginer que Rabat change d’avis. Mercredi déjà, un canular induisait en erreur certains médias arabophones annonçant que le Maroc avait finalement autorisé le film de Nabil Ayouch. Mais le ministère de la Communication a très vite réagit par voie de communiqué pour démentir.

Au Maroc le sujet fait toujours parler. la Chambre nationale des producteurs de films a dénoncé une interdiction «illégale» et «dangereuse pour l’avenir du cinéma marocain», rapporte le Huffpost Maghreb. «La classe politique se voile la face. La prostitution, l’homosexualité et le langage vulgaire sont une réalité vécue au quotidien par de nombreux Marocains. Ce que reflète Ayouch n’est rien d’autre que cela», a pour sa part réagi Hassan Belkady, propriétaire des cinémas ABC, Rif et Ritz à Casablanca. D’ailleurs sur Hit Radio jeudi matin, une prostituée a confirmé la réalité des faits mis en scène dans Much Loved.

Un cinéma pour quel objectif ?!
Auteur : charmeur de serpent
Date : le 29 mai 2015 à 16h07
" Actuellement, la presse française laisse entendre que le président François Hollande pourrait aborder la censure de Much Loved dans son entretien ce vendredi avec le chef du gouvernement ..."

Comme si François Hollande n'a rien d'autre à faire que de s'occuper de ce qui ne le regarde pas. En plus, ce que ce monde du cinéma européen n'arrive pas à comprendre est que cette censure est le résultat de la réaction de la majorité des marocains et pas seulement de la classe politique.

Le fait qu'une prostituée confirme la réalité des faits mis en scène dans Much Loved n'est pas une raison pour ne pas censurer le film parce que :

1- Les marocains et leur classe politique ne nient pas l'existence de la prostitution au Maroc.

2- Aborder le sujet de la prostitution n'est pas la cause de la censure, c'est plutôt la manière avec laquelle le sujet a été traité : Vulgarité ( je suis sûr si je répète ici les mots qui ont été utilisés dans le dialogue du film, ce commentaire sera supprimé ), scènes érotiques qui frôlent la pornographie. Alors que Nabil Ayouche avait la possibilité de traiter le même sujet sans être obligé de filmer minutieusement tout ce qui se passe dans le quotidien des prostituées.

3- Le film ne cherche pas à dénoncer la prostitution et l'homosexualité au Maroc, il cherche plutôt à confirmer l'existence de ces phénomènes dans notre société et à défendre les droits des prostituées et des homos. Le pire, le film confirme l'image collée à Marrakech, ce qui va attirer plus de pervers et par conséquent encourager plus le tourisme sexuel.

Donc, si Monsieur Ayouche se faisait vraiment du souci pour son pays, il devrait se concentrer sur les origines de ces fléaux et proposer des solutions sans être obligé de tout étaler sur le grand écran. Il avait la possibilité de nous épargner les détails et le jargon des prostitués s'il voulait que son film soit accepté par tous les marocains.

Je me pose toujours la même question : Pourquoi ce film a été sollicité pour participer au Festival de CANNES avant même de finir son tournage, sachant que la qualité technique et artistique de ce film a été qualifiée de médiocre par beaucoup de professionnels du cinéma ???
La Honte
Auteur : Ibn Ziyad
Date : le 29 mai 2015 à 15h38
Le Maroc qui se veut u pays de liberté d'ouverture et de modernité pratique la censure.
Emission spécial MRE
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