Du nouveau dans l’affaire des judokas israéliens. Bloqués pendant huit heures à l’aéroport de Casablanca, ils sont finalement libres, indique un média israélien. Ce dénouement est la conséquence d’une «intervention» et des «pressions» de la Fédération internationale de judo sur la partie marocaine, ajoute la même source. La FIJ prend en charge le coût du déplacement et la sécurité des sportifs israéliens, à hauteur de 22.500 euros.
«Passeports confisqués»
Les onze membres sont arrivés hier au royaume. Dès l’atterrissage de l’avion qui les transportait, leurs passeports auraient été confisqués par les services compétents, rapporte i24news.tv, citant le site d’information Ynetnews. Et de rappeler que les «autorités marocaines ont refusé d'accorder l'autorisation à un garde de sécurité israélien armé d'accompagner» les judokas. Suite à cette décision, les services de sûreté avaient mis en garde la fédération israélienne de judo sur le voyage de ses athlètes au Maroc.
En Israël, cette présence des judokas suscite des inquiétudes. «Les services israéliens de la Sécurité intérieure (Shin Bet) ont conseillé aux membres de la délégation d'éviter toute démonstration ou affichage publics de leur nationalité, et les autorités marocaines ont promis de fournir toute la protection nécessaire pour le groupe», précise I24net.tv.
Les Judokas sont au Maroc pour prendre part à la World Judo Masters Mohammed VI qui se déroulera à Rabat les 23 et 24 mai. Un passage obligé des sportifs de cette discipline en quête de points pour la qualification aux Jeux olympiques de Rio de 2016.
Auparavant, la participation des sportifs israéliens à des compétitions organisées au Maroc, notamment dans des tournois de Challenge du tennis, passaient presque inaperçues et sans grand tapage médiatique. Sauf en 2010, lorsque des athlètes avaient pris part au 16ème Championnat du monde de judo à Agadir. «Le drapeau israélien avait été retiré du tournoi, après que sa présence eut suscité une vague de contestations», rappelle i24news.