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Grand Angle

Belgo-Marocains : Plus diplômés que la moyenne, mais toujours confrontés à la discrimination

Sous commande de la Fondation Roi Baudouin des chercheurs viennent de publier une étude sur la population Belgo-marocaine en Belgique. Il en ressort entre autres que bien qu’étant plus diplômés que la moyenne nationale, les Belgo-marocains sont toujours très confrontés au chômage et au racisme, si bien que les deuxième et troisième générations en sont démoralisées. Détails.

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Quand on cherche les plus instruits en Belgique, on regarde beaucoup vers la communauté d’origine marocaine. En effet, 40% des Belgo-Marocains sont diplômés de l’enseignement supérieur, soit légèrement plus que la moyenne nationale (36% en 2013), toutes origines confondues, révèle l’étude publiée ce mardi par des chercheurs sous commande de la Fondation Roi Baudouin et intitulée «Belgo-Marocains et Belgo-Turcs: (auto)portrait de nos concitoyens».

Les 2ème et 3ème générations démoralisées

Menée sous formes d’enquête recueillant les opinions d’un échantillon représentatif de Belgo-marocains, l’étude vise à faire entendre «la voix de ces concitoyens étant trop rarement entendue». Et même si le rapport fait état de l’émergence d’une classe moyenne de Belgo-marocains avec des revenus dépassant parfois les 3 000 euros et 56,2% des répondants à l’enquête propriétaires de leur logement, il n’en demeure pas moins que le citoyens d’origine marocaine se plaignent de la discrimination. «Le chômage, la discrimination et le racisme restent des phénomènes vécus de manière importante par les Belgo-Turcs et les Belgo-Marocains», indique le rapport.

Cela est beaucoup plus manifeste dans le domaine de l’emploi. Ces discriminations, selon l’étude, expliquent en partie l’inactivité de nombreuses femmes au sein de la communauté belgo-marocaine, lesquelles sont pourtant plus diplômées que les hommes.

Idem pour les deuxième et troisième générations qui vivent très mal ces situations. Ils «n’ont pas le moral, […] se sentent plus Marocains que Belges, ont moins souvent un travail et se disent plus souvent victimes de discrimination. Même lorsqu’ils sont détenteurs d’un diplôme de l’enseignement supérieur», explique le rapport.

L’effet attentats

Le rapport explique que cette étude intervient dans le sillage des récents attentats de Paris notamment d’un constat : lorsque des ressortissant d’origine étrangère et de confession musulmane pose ce genre d’actes, les préjugées à l’encontre des citoyens d’origine étrangère et musulmanes ont généralement tendance à s’accentuer.

Mais l’étude montre que les Belgo-Marocains et les Belgo-Turcs – les communautés d’origine étrangères les plus importantes – vivent leur foi de manière équilibrée, adhérant «de façon très majoritaire» aux valeurs telles le système démocratique (80%), la séparation des affaires religieuses et de l’Etat (70%), la liberté d’expression (73%).

le blé....
Auteur : Daït Aoua
Date : le 20 mai 2015 à 18h26
Et le nombre de diplomés qui sèment de l'herbe pour recolter du blé.....? il faut aussi qu'on fasse une étude la dessus aussi.....!!!!!!!!
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