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Grand Angle

Paris : Des sans-papiers occupent le musée de l’Immigration pour être régularisés

Depuis un mois, des travailleurs sans-papiers défient le gouvernement français en occupant le musée de l’Immigration à Paris. Une méthode de contestation de grande ampleur qui commence à obliger le gouvernement à satisfaire leurs revendications.

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Un squatteur dans le musée de l'immigration. Lexpress.fr
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Ils travaillent pour la France, mais l’Etat français s’entête à régulariser leur situation. Ils, ce sont les travailleurs sans-papiers dans l’Hexagone. Las de vivre dans ces conditions, ils ont décidé de se faire entendre à nouveau en occupant depuis le 7 octobre dernier, le musée de l’immigration de Paris. Selon L’Express,  plus de 6048 sans-papiers se relaient nuit et jour dans ce musée pour forcer le gouvernement français à respecter ses engagements de les régulariser.

Cela fait donc plus d’un mois que le hall du musée est transformé en squat aménagé. Et il est hors de question de baisser les bras sans obtenir gain de cause, comme le fait savoir le porte-parole du mouvement, Sacko Foussni «On restera jusqu'à ce que le gouvernement respecte ses engagements. L'immigration peut être un atout pour l'économie française à laquelle chacun d'entre nous participe activement en travaillant».

Bénéficiant du soutien des organisations syndicales et de donateurs, «les squatteurs du musée de l’Immigration» semblent se plaire dans leur nouvelle forteresse. La vie s’y déroule normalement, dans l’approbation du personnel du musée qui dit ne pas être dérangé par la présence de ces contestataires : «aucun d'eux ne troublent ni la bonne visite de l'aquarium ni celle des expositions. Depuis leur arrivée, le lieu n'a pas été endommagé et ils ne manquent pas de le respecter. On n’a donc aucune raison de les virer.»

La situation se décante

A moins que la police n’intervienne, comme elle l’avait fait contre ces mêmes sans-papiers en mai dernier en les délogeant de la place Bastille qu’ils avaient pu occuper pendant un mois. Mais cette fois, ce scénario peut être évité. En effet, l’ampleur sans précédant de cette mobilisation en cours a obligé le gouvernement à accéder à certaines de leurs demandes.

Une partie des sans papiers a d’ores et déjà reçu des récépissés avec autorisation de travail, ce qui permet aux autres grévistes d’accélérer la constitution de leurs dossiers pour une éventuelle régularisation. Ce n’est qu’à partir de là, que ce mouvement sera levé.   

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