C’est d’un air très détendu, le sourire au bout des lèvres, que Moulay Ahmed Essakali s’est exprimé face à la camera de CNN. Cet Américano-marocain fondateur de la célèbre marque marocaine de jouets d’enfants Zid Zid Kids a de quoi se réjouir. En 12 ans d’existence de marque, il a réussi à séduire les familles à travers le monde par ses créations. Pourtant, rien ne présageait un tel avenir pour l’étudiant casablancais qu’il était il y a quelques décennies en arrière. «J’ai d’abord étudié la sociologie. Mais après je suis retourné à ma véritable passion : le design», explique-t-il sur CNN.
Quand il décide de faire ce qu’il aime vraiment, Moulay Essakali entame des études de design et obtient - en 1992 - le diplôme de l’Ecole de design de Rhode Island aux Etats-Unis où il a vécu pendant 15 longues années. Après avoir travaillé comme graphiste pour la télévision et les multimédias, il est retourné dans son Maroc natal pour créer sa propre marque. Il emmène alors avec lui celle qui fera sa force dans sa nouvelle aventure, son épouse, Julie Klear, une américaine peintre et professeur d’art qui sera alors le designer de Zid Zid Kids.
L’ascension fulgurante de leur entreprise fera beaucoup parler d’eux dans les médias marocains à partir de 2007-2008, notamment sur 2M, qui diffusera - en 2009 - un reportage dédié à la première marque marocaine de jouets d’enfants fait à la main et à base de coton. «Chacun de nos produits est conçu et fabriqué par les artisans marocains combinant traditions et techniques modernes», confiait Essakalli à la presse au cœur de sa «success story». D’après lui, Zid Zid Kids est une «alternative aux produits de masse fait en Asie» dont la qualité n’est pas toujours avérée.
Depuis des années, les produits de Moulay Ahmed Essakalli partent de l'atelier de Marrakech pour plusieurs destinations à travers le monde avec en tête, les Etats-Unis. Dans le pays l’Oncle Sam, les jouets signés Zid Zid Kids sont disponibles dans plus de 300 boutiques. Avec sa femme, l’entrepreneur marocain vient de lancer un nouveau projet baptisé «Petit Zarafa». Il s’agit d’un jeu permettant aux tout-petits d’apprendre une seconde langue avec l’appui parental.