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Grand Angle

La Marocaine enceinte morte à Lille était en instance de divorce

Les langues se délient après la mort d’une Marocaine enceinte d’à peine un mois vendredi à Lille. Selon plusieurs témoignages recueillis par un journal local, Touria ne se serait pas suicidée. La jeune femme, 28 ans, était en instance de divorce avec un mari décrit comme quelqu’un d’«agressif».

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Depuis dimanche, le mari de Touria, une jeune marocaine morte défénestrée vendredi dans l’après midi à Lille, est mis en examen. L’homme, 58 ans, vivait avec sa femme venue en septembre dernier en France, dans un appartement situé au deuxième étage, rue Albert-Camus. Selon certains témoignages du voisinage (dont beaucoup de Maghrébins) recueillis par La Voix du Nord, le couple se disputait fréquemment.

«Nous avons tiré toutes les sonnettes d’alarme possibles, mais nos propos sont à chaque fois tombés dans l’oreille d’un sourd», explique même Fatiha au journal. Chez le voisinage, on décrit la victime comme une personne timide, méfiante et souriante. «Elle avait beaucoup de problèmes, mais elle gardait espoir», ajoute de son côté Mohamed, précisant que «cette femme n’était pas dépressive !». «Il aurait fallu la protéger, elle et ses enfants, jusque-là. Le danger était imminent…», lance Fatiha.

Instance de divorce

Selon cette dernière, Touria «était enceinte de cinq semaines et se réjouissait d’avoir un troisième enfant». «Elle espérait une fille. Elle avait aussi pour projet d’aller faire circoncire ses fils au Maroc cette année…». La voisine est convaincue que Touria «ne s’est pas suicidée». «Parce que c’est interdit chez nous (dans l’islam), et parce que c’est juste impossible», explique-t-elle.

La voisine affirme également avoir été au commissariat avec Touria pour porter plainte après que le mari et sa maîtresse ont donné des coups à cette dernière lors d’une altercation. L’examen médical a aussi confirmé l’existence de violences physiques, explique la même source, ajoutant qu’une audience était programmée le 17 mai au tribunal. Plusieurs autres témoignages confirment que l’homme était «agressif» et qu’«il n’appelait jamais sa femme par son prénom, mais par des obscénités» ! Pourtant, l’accusé a tout nié au commissariat et a laissé entendre que sa femme a sauté dans le vide. L'enquête est toujours en cours.

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