La Confédération africaine de football a répondu à la plainte du Raja. La CAF n’a pas pris en considération les récriminations du club casablancais, affirmant que son public avait été agressé, le 1er mai, par les forces de sécurité algériennes lors du match qui l’a opposé à l'ES Sétif.
Dans sa réponse, l’instance continentale estime que l’intervention des forces de sécurité algériennes est la conséquence de jet de fumigènes de la part de supporters marocains à la 57ème minute, indique aujourd'hui le site du Raja. Mais ce n'est pas tout. Se basant sur le rapport de l’arbitre égyptien de la rencontre, la CAF a conclu que le président Mohamed Boudrika aurait commis également une faute. Il a pénétré sur la pelouse alors qu’il aurait dû rester sur sa place à la tribune d’honneur, traditionnellement réservée aux invités de marque et aux dirigeants des deux clubs.
Procès de deux supporters algériens
Ce message sonne comme un désaveu pour la direction du Raja. Elle qui avait parié sur une réaction différente de la part de la CAF. Les Marocains perdent ainsi toute chance de rejouer le match. Ils devront se rabattre sur la coupe africaine de la confédération de football pour sauver une mauvaise saison sportive.
Et comme une mauvaise nouvelle n’arrive jamais seule, deux supporters du Raja sont poursuivis. Le dimanche 17 mai, s’ouvre au tribunal de première instance d’Alger le procès de deux rajaouis. Ils sont actuellement détenus à la prison d’El Harrache. Les autorités algériennes ont revu la liste des accusations portées contre S.A. de Casablanca et M.M. de Berrechid. Ils sont désormais poursuivis pour «atteinte à la vie des passagers du vol reliant Alger à Casablanca, destruction de biens publics de l’aéroport Houari Boumediene et monter à bord d’un moyen de transport en état d’ébriété». Pour rappel, les deux jeunes ont été arrêtés alors qu’ils étaient à bord de l’avion.
L’ambassade du royaume a mandaté un avocat pour assurer la défense des deux prévenus. Mais leurs chances de rentrer au pays à l'issue du procès sont minces. Ils risquent plusieurs années d’emprisonnement.